Glencore (OTCPK: GLCNF) a transféré près de 22 milliards de dollars d’actifs étrangers à sa filiale australienne, Glencore Investment Pty Ltd, doublant ainsi effectivement sa participation à 42 milliards de dollars. Grâce à cette opération, la direction a consolidé des actifs clés, notamment des mines de charbon au Canada, en Afrique du Sud et en Colombie ; le projet de cuivre MARA en Argentine ; et les opérations de manganèse, de chrome et de vanadium d’Afrique du Sud, le tout sous une seule juridiction.
D’après l’Australian Financial Review (AFR), cette restructuration pourrait poser les bases d’une future fusion avec Rio Tinto (NYSE:RIO) – des rumeurs en ce sens ont commencé à circuler en janvier, selon l’Australian Financial Review (AFR). La consolidation simplifie la structure d’entreprise de Glencore, la rendant ainsi plus attrayante pour une telle fusion.
“Les actifs charbonniers de Glencore se négocieraient à un multiple beaucoup plus élevé en Australie qu’à Londres”, a déclaré à l’AFR Ben Cleary, gestionnaire de portefeuille chez Tribeca Investment Partners. “Il n’y aura pas beaucoup de raisons d’aller à Londres, à part pour regarder du cricket si Glencore et Anglo se font éjecter.”
En 2014, Rio Tinto avait rejeté une proposition de fusion de Glencore, menant à une confrontation publique entre le PDG d’alors, Ivan Glasenberg, et la direction de Rio Tinto.
Les récents entretiens chez Rio Tinto ont vu un léger changement de ton. Bien que le PDG sortant, Jakob Stausholm, ait été quelque peu réservé, plusieurs cadres supérieurs, dont des successeurs potentiels, auraient une vision positive de l’idée. Avec le départ de Stausholm, la nouvelle direction du groupe pourrait changer la façon dont Rio Tinto voit les choses.
Malgré avoir auparavant mis en veilleuse des plans de scission de son activité charbonnière, qui représentait 38 % des bénéfices de Glencore l’année dernière, l’entreprise a maintenant unifié toutes ses opérations charbonnières au sein de son unité australienne.
Ces actifs comprennent la mine de charbon à ciel ouvert Cerrejón en Colombie et le complexe charbonnier thermique Impunzi en Afrique du Sud. Ce déménagement pourrait également protéger les opérations charbonnières plus rentables de Glencore, basées en Suisse, contre les risques réglementaires et les examens des investisseurs en Europe.
Glencore a également étendu ses activités en Australie, signant jeudi un accord d’approvisionnement de trois ans avec Cobalt Blue Holdings (OTCPK: CBBHF) pour fournir des produits semi-finis en hydroxyde de cobalt à la raffinerie Kwinana, en Australie occidentale.
En vertu des termes du contrat, Glencore fournira jusqu’à 50 % des besoins de la raffinerie en cobalt, à partir du moment où l’installation commencera ses opérations commerciales. Les produits semi-finis proviendront des opérations de Glencore en RDC, plus précisément de la Kamoto Copper Company et de Mutanda Mining SARL.
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