Agnico Eagle Mines (NYSE:AEM), le deuxième plus grand producteur d’or au monde, a annoncé des résultats exceptionnels pour le troisième trimestre. La société a également annoncé la création d’une nouvelle filiale, Avenir Minerals, afin de consolider ses investissements dans les minéraux stratégiques.
Au troisième trimestre, le bénéfice net a augmenté à 1,06 milliard de dollars, soit 2,10 dollars par action. Par ailleurs, la société a généré 1,82 milliard de dollars en flux de trésorerie d’exploitation et 1,19 milliard de dollars en flux de trésorerie disponible, profitant d’une solide production et de la hausse des prix de l’or.
“Nous avons enregistré un autre trimestre de solides résultats opérationnels constants, qui se sont traduits par des résultats financiers record puisque la hausse des prix de l’or continue à stimuler l’expansion des marges”, a déclaré Ammar Al-Joundi, président et chef de la direction.
“Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos prévisions de production et de coûts pour l’année entière, grâce à une gestion rigoureuse des coûts et à un accent sur la productivité”, a-t-il ajouté.
Faibles coûts, prix élevés, bilan solide
Meadowbank et LaRonde mines ont mené la production trimestrielle, qui a totalisé 866 936 onces (oz). Les coûts de trésorerie étaient de 994 $/oz et les coûts de maintenance tout compris étaient de 1 373 $/oz. Le prix moyen réalisé de l’or, à 3 476 $/oz, a largement dépassé l’objectif de 2 500 $.
Agnico a réaffirmé son objectif de production 2025 de 3,3 à 3,5 millions d’onces, avec des coûts prévus vers le haut de la fourchette en raison de dépenses plus élevées liées aux redevances. La direction prévoit que les dépenses en immobilisations pour l’année se situeront entre 1,75 milliard et 1,95 milliard de dollars, excluant environ 290 à 310 millions de dollars de frais d’exploration capitalisés.
Le producteur a renforcé son bilan, en augmentant sa position de trésorerie à 2,36 milliards de dollars tout en réduisant sa dette à long terme à 196 millions de dollars, ce qui se traduit par une position nette de trésorerie de 2,16 milliards de dollars. De plus, le conseil d’administration a déclaré un dividende trimestriel de 40 cents et a racheté plus d’un million d’actions pour 150 millions de dollars, soulignant ainsi l’engagement de la direction envers le rendement des actionnaires.
Avancées dans la feuille de route et nouvelle filiale
Sur le plan opérationnel, Agnico a poursuivi l’avancement de sa feuille de route de croissance. Le développement a progressé à Canadian Malartic, Detour Lake, Upper Beaver et Hope Bay. Les travaux d’exploration se poursuivent selon le calendrier prévu, avec des résultats prometteurs, notamment à Hope Bay, avec des teneurs atteignant 16,9 g/t d’or sur 4,6 mètres et 12,7 g/t d’or sur 9,3 mètres. Par ailleurs, les travaux d’ingénierie à San Nicolas au Mexique ont atteint près de 30 % d’achèvement.
L’annonce la plus remarquable a toutefois été la création d’Avenir Minerals. Cette filiale à part entière abritera les investissements hors cœur de métier d’Agnico dans les minéraux stratégiques.
Avenir va consolider un portefeuille actuellement évalué à environ 80 millions de dollars, qui comprend les participations de la société dans Canada Nickel Company (OTC:CNIKF) et Perpetua Resources Corp. (NASDAQ:PPTA) . Il recevra également une enveloppe initiale de 50 millions de dollars en espèces.
“Depuis trois ans, nous avons une petite équipe qui étudie les opportunités du côté des métaux stratégiques”, a déclaré Al-Joundi lors de la conférence téléphonique sur les résultats. “Avec tout ce que nous avons en cours et notre attention continue sur l’or, nous avons estimé qu’il était temps de donner à ce groupe plus d’indépendance et de lui permettre d’examiner les opportunités par lui-même”, a-t-il noté.
Il a précisé que si Agnico conservera un droit de premier refus sur les nouveaux projets, Avenir sera autonome.
“Nous voulons rester une société aurifère, mais notre approche – cohérente avec notre philosophie d’allocation rigoureuse des capitaux – est qu’elle devrait être basée sur la connaissance”, a-t-il conclu.
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