Le SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE:SPY) s’est négocié légèrement à la hausse jeudi après la deuxième journée de témoignage de Jerome Powell devant le Congrès.
Le président de la Réserve fédérale a communiqué au Comité sénatorial des banques, du logement et des affaires urbaines que l’invasion russe de l’Ukraine générera « une pression haussière sur l’inflation pendant un bon moment », ce qui contredit apparemment les récents messages rassurants de la Fed aux Américains, selon lesquels les pressions sur les prix s’atténueront d’ici quelques mois.
« En cette période très sensible, il vaux mieux être prudent dans la façon de mener notre politique monétaire, ne fût-ce que pour l’incertitude de la situation et que nous ne voulons exaspérer cette instabilité ».
Powell prend du recul
Powell a admis que la Fed aurait dû adopter une approche plus agressive pour lutter contre l’inflation lorsqu’elle en avait l’occasion.
« A posteriori, nous nous sommes rendus compte que nous aurions dû bouger plus tôt… mais il n’y avait aucun précédent pour nous guider », a-t-il déclaré.
Mercredi, il a affirmé penser qu’une hausse des taux d’intérêt de 0,25 % était appropriée pour commencer ce mois-ci, ajoutant pourtant qu’il était ouvert à des augmentations plus importantes si l’inflation s’aggravait.
Le chef de la Fed soutient que la hausse des prix du pétrole est susceptible d’entraîner dans sa vague celle des prix de l’essence aux États-Unis, compte tenu du rôle clé de la Russie dans la production mondiale de pétrole. Les prix du pétrole brut WTI sont revenus à moins de 110 dollars le baril jeudi après avoir atteint les niveaux les plus élevés depuis 2008. L’United States Oil ETF (NYSE:USO) a déjà flambé de 37,1 % depuis le début de l’année.
Le scepticisme des investisseurs
La co-fondatrice de DataTrek Research, Jessica Rabe, a commenté mercredi que les investisseurs ne faisaient toujours pas entièrement confiance à la capacité de la Fed de maîtriser l’inflation sans au moins une hausse de taux de 0,5 % au cours de l’année. Le marché obligataire évalue actuellement à 34,4% les chances d’une hausse d’au moins 1,75 % avant la fin 2022, selon CME Group.
« Les consommateurs n’ont pas encore hésité face à des prix plus élevés, ce qui est positif pour la capacité bénéficiaire des entreprises, mais la Fed devra également trouver un meilleur équilibre entre l’offre et la demande sans nuire à l’expansion économique actuelle », a conclu Rabe.
L’opinion de Benzinga
Le ton de Powell n’était tout à fait confiant jeudi en abordant le sujet de l’inflation, ce qui pourrait être particulièrement préoccupant, étant donné le rôle joué par le sentiment dans la hausse des prix, car les chocs pétroliers ont déclenché plus de récessions économiques que tout autre catalyseur au cours des 50 dernières années, selon DataTrek.