L’inflation galopante ne nous surprend plus tant que ça, car de nombreuses études ont abordé la question, ressortant toujours avec des résultats très inquiétants, notamment pour les investisseurs dont les actifs se retrouvent face à des risques énormes. Bien entendu, l’inflation n’est pas le seul facteur de risque pour les boursicoteurs, alors que le spectre du ralentissement économique est de retour. Heureusement, il existe plusieurs autres alternatives ou options permettant aux traders de se protéger convenablement contre ces deux fléaux menaçants : les valeurs refuges.
Source : Statista
L’or, la valeur refuge par excellence
Voilà la première option vers laquelle tous les investisseurs devraient se tourner en cas de crise (ralentissement économique, inflation, hyperinflation, etc). L’or est une valeur refuge reconnue pour son caractère à long terme. Son cours n’est lié à aucun marché financier spécifique, c’est-à-dire qu’il n’a pas le même fonctionnement que les actions. Il n’est simplement pas lié à taux d’emprunt d’État sur les marchés financiers ni au résultat d’une société quelconque.
En effet, le métal jaune tire sa valeur du fait qu’il existe physiquement. Il est très apprécié pour ses propriétés chimiques recherchées et surtout très prisées depuis la nuit des temps (bien évidemment, depuis sa découverte).
L’or ne procure pas directement de rendement à son détenteur mais son cours devient très intéressant lorsque le détenteur songe à le vendre. Cette valeur refuge détient une grande notoriété en raison de son stock très limité. Il est toutefois important de tenir compte de sa seule et unique variable d’ajustement qui n’est rien d’autre que la hausse du cours de l’once d’or.
Source : Statista
En moyenne, 76 % des banques centrales achètent et cumulent ce précieux métal jaune. Ceci est prouvé par une organisation de développement du marché de l’industrie aurifère (World Gold Council). Comprenez de tout ceci que l’or est la meilleure alternative vers laquelle les investisseurs peuvent se tourner en cas d’inflation ou de ralentissement économique.
Prenez garde aux matières premières
Ceux qui achètent des matières premières en cas de crises économiques (inflation ou crise géopolitique, par exemple) s’avancent à grands pas vers un grand risque. Retenez simplement que même s’il est parfois conseillé, ce terrain est très miné et tout investisseur devrait l’éviter au maximum s’il souhaite ne pas réserver un sévère coup de fouet économique.
C’est exactement dans ce sens que Maxim Manturov, responsable du conseil en investissement chez Freedom Finance Europe, déclare que : “Dans un contexte de volatilité persistante des prix des matières premières à l’échelle mondiale, qui affecte les plus grandes économies du monde, une reprise rapide est dans le brouillard. Les États-Unis luttent toujours pour résoudre leur pénurie de pétrole. Les stocks stratégiques de pétrole aux États-Unis tombent à leur plus bas niveau depuis décembre 2001, avec une variation sur trois mois de moins 38 millions de barils. Les stocks n’ont jamais chuté de la sorte ! La production de pétrole se redresse très lentement (en décembre 2021 à 11,8 millions de b/j, actuellement à 11,9 millions de b/j). Sur le marché européen, tout n’est pas rose non plus, quoi que l’on fasse. L’inflation augmente, les plus grands pôles industriels d’Europe sont en déclin, l’industrie en Allemagne (-4,8 %) et en France (-4,6 %).
En ce qui concerne le rythme de la reprise, il ne faut pas oublier les tensions géopolitiques (sanctions), la hausse des taux d’intérêt, qui ralentit les processus économiques positifs. Dès que les chaînes d’approvisionnement commencent à se rétablir, que les tensions géopolitiques (sanctions) s’atténuent et que le marché des matières premières se stabilise, nous pouvons parler d’une reprise immédiate du marché”.
Source : Statista
Le franc suisse et les OII (obligations indexées sur l’inflation)
Le franc suisse est une alternative assez fiable pour les investisseurs en cas d’inflation ou de ralentissement économique. La monnaie helvète est très prisée par les boursicoteurs car elle est la seule qui présente une certaine stabilité malgré les crises graves que peuvent subir un pays, un continent ou le monde entier. Figurez-vous que cette valeur refuge de la Suisse n’affiche que 30 % comme taux global d’endettement, contrairement à la France qui atteint couramment 100 %.
Cependant, il faut rester prudents, car l’on parle toujours d’une devise susceptible de basculer au gré des crises.
Pour ce qui est des OII, elles permettent tout simplement aux investisseurs de mieux faire face à l’inflation peu importe son taux. De ce fait, les placements sont protégés en fonction du taux d’inflation en cours. Le fonctionnement des OII est assez simple, plus le taux de l’inflation est élevé, plus celui des OII est élevé. Autrement dit, les taux restent toujours proportionnels, ce qui est assez rassurant car, il n’y a vraiment pas de pertes pour les investisseurs. Voilà la simple et bonne raison pour laquelle les obligations indexées sur l’Inflation sont une meilleure opportunité pour les investisseurs souhaitant protéger leurs actifs de l’inflation.