La tendance haussière du S&P 500 ayant caractérisé le second semestre 2020 s’est poursuivie pendant la première moitié de 2021. Le fond négocié en Bourse SPDR S&P 500 (NYSE:SPY) à gagné 13,2 % depuis le début de l’année, notamment grâce aux politiques de relance agressives menées par Washington.
Se tournant vers l’avenir, le conseiller en allocation d’actifs de LPL Research, Barry Gilbert, a affirmé que les nouvelles politiques pourraient continuer à stimuler le marché boursier au cours des prochains trimestres, mais qu’elles risquent de se transformer en vents contraires.
Dans un nouveau rapport publié cette semaine, l’expert a relevé trois changements potentiels dans les politiques fédérales sur lesquels il faudrait que les investisseurs gardent un œil pour le reste de l’année.
1. Les mesures de relance
En premier lieu, Gilbert a déclaré que la terminaison des 5 000 milliards de dollars dépensés pour la relance directe suite au Covid-19 marquera un changement net pour les marchés. Cependant, il a ajouté que les investisseurs ne devraient pas nécessairement s’inquiéter du fait que le marché soit sevré des mesures de relance, à moins que la croissance organique ne se révèle décevante.
LPL prévoit une croissance de l’économie américaine supérieure à la moyenne, au moins jusqu’en 2022, ce qui devrait être plus que suffisant pour compenser le manque de mesures de relance effectives de la part du gouvernement.
2. Les impôts
Deuxièmement, le conseiller a affirmé que l’un des plus gros risques pour un marché haussier est l’augmentation de l’impôt sur les sociétés.
En effet, en décembre 2017, l’ancien président Donald Trump avait réduit le taux d’imposition sur les sociétés le plus élevé de 35% à 21%, marquant un moment historique : c’était la première fois depuis les années 1940 que celui-ci tombait au dessous de 30%. L’actuel Président, Joe Biden, a proposé de remonter ce taux à 28%, mais Gilbert s’attend à ce que, après les négociations avec les républicains, il se rapproche plutôt de 25%.
« Bien que nous n’estimons pas que des taux plus élevés seraient rétroactifs, ils pourraient atténuer partiellement l’élan des récentes tendances haussières des bénéfices que nous avons observées jusqu’à présent en 2021, contribuant ainsi à troubler le marché », a-t-il déclaré.
Biden a proposé également d’augmenter le taux d’imposition le plus élevé de 37% à 39,6%, tout comme le taux d’imposition des gains en capital des Américains dont le revenu dépasse un million de dollars par an, qui devrait passer de 23,8% à 43,4%.
3. Les élections de mi-mandat
Enfin, Gilbert souligne que les investisseurs à long terme devraient garder un œil sur les résultats des élections de mi-mandat en 2022. Bien qu’il soit encore trop tôt pour avancer des hypothèses, l’histoire suggère que le parti qui contrôle la Maison Blanche tend à avoir du mal à conserver la Chambre lors des élections de mi-mandat, et normalement – termine l’experte – le marché boursier se porte très bien sous un gouvernement mixte.
L’opinion de Benzinga
La hausse de l’impôt sur les sociétés est apparemment la politique la plus susceptible d’influencer le marché boursier. Cependant, la prévision d’un taux de 25% avancée par LPL semble un scénario très gérable, étant donné qu’il s’agit toujours d’une réduction nette de 10 % par rapport aux niveaux d’avant 2018.
Joe Biden. Photo d’archive de Benzinga, réalisée par Dustin Blitchok.