Amazon.com, Inc (NASDAQ:AMZN) a noué un accord avec deux ex-salariées après que l’Agence fédérale chargée du droit du travail aux États-Unis (NLRB) a conclu que les licenciements étaient bien des mesures de rétorsion de la part du groupe fondé par Jeff Bezos.
Ce qui s’est passé
La porte-parole de la NLRB, Kayla Blado, a déclaré mercredi avoir conclu un « accord hors conseil d’administration » avec Amazon, a rapporté The Wall Street Journal.
« Nous nous félicitons d’être parvenus à une solution mutuelle qui résout toutes les problèmes juridiques dans cette affaire », a affirmé un porte-parole d’Amazon, selon le quotidien.
Le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) de l’État de Washington, qui avait porté plainte contre le géant du commerce en ligne, a commenté que l’accord inclut également une exigence réglementaire d’envergure nationale, aux termes de laquelle « Amazon devra diffuser une note informant les salariés des segments technologie et entrepôts du contenu de l’accord, soulignant que, en vertu de la loi, ils ont le droit de s’exprimer librement dans des activités collective et concertées ».
« Nous avons estimé que ces employées avaient un dossier solide dès le début et nous voulons encourager tous les travailleurs à s’exprimer de manière collective et constructive pour améliorer leurs lieux de travail s’ils le souhaitent », a souligné la responsable de l’antenne locale du syndicat, Faye Guenther, dans un communiqué
Pourquoi cela est important
La plainte du syndicat alléguait qu’Amazon avait licencié les employés sur la base d’une « application discriminatoire des politiques ou des règles de travail », a noté le WSJ.
Le dossier aurait par la suite été modifié pour inclure une mention des activités des deux salariées, qui réclamaient de meilleures conditions de travail pour les employés des entrepôts.
Un porte-parole d’Amazon avait affirmé plus tôt cette semaine que les deux femmes n’avaient pas été licenciées pour avoir parlé des conditions de travail ou de la sécurité, mais plutôt pour avoir violé les politiques internes.
En mars dernier, un employé d’entrepôt en grève, Chris Smalls, avait été licencié pour avoir prétendument enfreint les directives de distanciation sociale.
Smalls ainsi que près de 50 autres employés avaient participé à l’action syndicale.
Par la suite, le bureau du procureur général de New York avait ouvert une enquête sur la réponse d’Amazon aux problèmes de sécurité, alléguant que, en renvoyant Small, le géant du commerce en ligne était susceptible d’avoir enfreint les lois de l’état de New York en matière des lanceurs d’alertes.
Mouvement des prix
L’action Amazon a monté mercredi de 0,45 % à 3 301,12 dollars, remportant encore + 0,27 % lors de la séance après-clôture.