Le SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE:SPY) a perdu davantage de terrain mardi 30 novembre, alors que les investisseurs cherchaient à deviner l’impact négatif que levariant Omicron aura sur l’économie mondiale.
Une faiblesse à court terme
Omicron a été l’un des sujet en vedette lors de la conférence de presse virtuelle 2022 Global Outlook de BNP Paribas, qui a eu lieu mardi. Luigi Speranza, économiste en chef au sein de BNP, a déclaré mardi que l’émergence d’un nouveau variant du coronavirus ne change pas de manière sensible les perspectives haussières à moyen terme de l’entreprise en ce qui est de l’économie mondiale.
« Dans l’ensemble, nous pensons que les développements récents sont un net négatif pour la croissance, mais la situation de l’inflation reste ambiguë », poursuit Speranza.
« L’étendue de l’impact dépendra de la contagiosité, de la virulence et – surtout – de la résistance d’Omicron aux vaccins, qui ne seront connus que d’ici quelques semaines ».
En conséquence, Speranza a expliqué qu’il est très peu probable que les investisseurs voient un retour aux récents sommets des actifs à risque à court terme, sans compter que le pire des scénarios d’une nouvelle urgence sanitaire mondiale serait, bien évidemment, un désastre pour l’économie.
La bonne nouvelle, au moins pour l’instant, est que la récente liquidation d’actifs provoquée par Omicron sur certains marchés mondiaux semble tenir compte d’une probabilité trop élevée d’un scénario pessimiste, ce qui pourrait créer des opportunités d’achat pour des investisseurs sélectifs.
Les chiffres
Speranza a conclu affirmant que les épidémies passées nous apprennent qu’il est fort difficile d’empêcher la circulation du nouveau variant au stade actuel. En effet, le nombre de cas ne donne généralement qu’un regard en arrière sur l’épidémie, de manière que même une réponse rapide et agressive ne permettrait probablement pas de maîtriser Omicron.
« Nous supposons donc que le nouveau variant serait déjà suffisamment répandu pour poser un problème mondial dans les semaines à venir », a déclaré le manager.
Malgré les inquiétudes liées à Omicron, BNP reste optimiste sur les perspectives économiques mondiales en 2022. La banque prévoit une croissance de 4,8 % du PIB mondial l’année prochaine et de 3,8% en 2023. Cependant, l’optimisme de BNP ne s’étend pas à la Chine, qui, selon Speranza, pourrait avoir du mal à atteindre l’objectif de croissance de 5,3 % du PIB en 2022.
L’opinion de Brusuelas
BNP n’a pas été la seule entreprise à évaluer l’impact potentiel d’Omicron. Joseph Brusuelas, économiste en chef chez RSM US LLP, a déclaré cette semaine qu’il s’attend toujours à une progression d’au moins 4 % du PIB américain, accompagné d’un taux de chômage limité à 3,5 %.
« Tout cela va se produire au fur et à mesure que l’inflation s’éloigne de ce que nous estimons un sommet de près de 7 % en 2021 à environ 3 % à la fin 2022, ouvrant la voie à un durcissement de la politique monétaire et à un retour vers une croissance de 2,5 % en 2023 », écrit-il.
« Bien qu’il existe probablement un large éventail de résultats possibles liés au variant Omicron, nous ne voyons pas la nécessité de modifier nos prévisions de croissance de 7,2 % au quatrième trimestre ni le taux pour 2022 ».
En effet, Brusuelas prévoit que la croissance économique et l’inflation resteront suffisamment élevées pour que la Réserve fédérale augmente le rythme de son achat d’actifs de 15 à 30 milliards de dollars par mois lors de sa réunion de décembre.
L’opinion de Benzinga
Les investisseurs ont déjà vu ce film. Au moins qu’Omicron ne soit significativement plus mortel que les variants précédents et/ou extrêmement résistant aux vaccins existants, les impacts négatifs sur le marché et l’économie seront probablement temporaires.