Dans les minutes de sa réunion des 3 et 4 mai dernier, publiées mercredi soir, la Réserve fédérale a confirmé qu’elle s’apprêtait à poursuivre ses hausses de taux, par paliers d’un demi-point, pendant au moins deux réunions, voire au-delà.
Ce qui s’est passé
Selon ce compte-rendu, la Fed va commencer dès début juin de réduire son bilan, qui s’élève actuellement à 9 000 milliards de dollars.
Les responsables de la banque centrale ont entamé un cycle de resserrement monétaire visant à porter le taux à 0,75-1 %, voir plus. Lors de la réunion de début mai, « la plupart des participants a jugé que des hausses de 50 points de base seraient appropriées lors des deux prochaines réunions » au moins.
Tous les participants ont réaffirmé leur engagement fort et leur détermination à prendre les mesures nécessaires pour restaurer la stabilité des prix. Les membres du comité de politique monétaire (FMOC) ont indiqué qu’une « politique monétaire restrictive pourrait devenir appropriée en fonction de l’évolution des perspectives économiques et des risques liés à ces perspectives ».
Les marchés financiers anticipent actuellement un taux entre 2,5 et 2,75 % à la fin 2022.
Pourquoi cela est important
La position belliciste de la Réserve fédérale est une réponse à des taux d’inflation qui n’ont pas été vus depuis 40 ans.
Le défi auquel la banque centrale est confrontée est de ralentir cette tendance, sans déclencher une récession de l’économie américaine. Certains économistes citent des données montrant que le PIB a chuté de 1,4 % au premier trimestre, comme une raison pour la Fed de procéder avec prudence.
Les minutes indiquent qu’une « politique monétaire restrictive pourrait devenir appropriée en fonction de l’évolution des perspectives économiques et des risques liés à ces perspectives ».
Photo reproduite avec l’aimable autorisation de ctj71081, disponible sur Flickr.