Mardi, le SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE:SPY) s’est négocié à la hausse après que le département du Travail des États-Unis a constaté une augmentation de 9,7 % de l’indice des prix à la production au mois de janvier, ce qui dépasse de loin les attentes des économistes.
En effet, le IPP a monté de 1 % par rapport à décembre, soit le double du consensus. Cette hausse annuelle de 9,7 % frôle le sommet historique enregistré en 2010.
En revanche, l’indice des prix à la consommation (IPC) indique les dépenses effectives des « consommateurs urbains ». Afin de le calculer, le bureau de la statistique du travail s’appuie sur l’enquête concernant les dépenses de consommation du bureau du recensement ; ensuite, il échantillonne environ 23 000 magasins et 50 000 propriétaires dans le but de déterminer les prix des produits et des loyers.
L’IPP « de base », qui exclut les repas des salariés, l’énergie et les services commerciaux, a bondi de 6,9 % en janvier, légèrement en dessous du record de 7 % atteint en décembre.
Ce dernier relevé de l’IPP fait suite à la hausse de 7,5 % de l’indice des prix à la consommation de janvier remarqué par le département du Travail, c’est-à-dire la croissance de l’inflation la plus rapide depuis 1982.
La Réserve fédérale suit probablement de près les deux niveaux clés de l’inflation avant sa réunion très attendue de mars.
L’opinion de Wall Street
Lindsey Bell, stratège en chef des marchés et de l’argent d’Ally Financial Inc (NYSE:ALLY), affirme que le relâchement des tensions entre la Russie et l’Ukraine semble avoir pris la priorité par rapport à la flambé de l’IPP.
« La désescalade des tensions russo-ukrainiennes est une bonne nouvelle, mais une inflation aussi élevée suggère que la Fed pourrait démarrer son cycle de hausse des taux avec une augmentation de 0,50 % ».
Bill Adams, économiste en chef chez Comerica Bank, suggère que le variant omicron aurait joué un rôle clé dans la flambée de l’inflation.
« Même ainsi, la forte inflation des prix des services les plus rigides montre que les explications spécifiques aux produits et à la chaîne d’approvisionnement qui semblaient plausibles à la mi-2021 sont désormais beaucoup moins convaincantes ».
John Lynch, directeur des investissements chez Comerica Wealth Management, soutient que les investisseurs ne savent pas encore si l’inflation va ralentir, étant donné que les pressions sur les prix sont en train de se renforcer.
« Cela intensifie la nécessité que la Fed augmente de 0,50 % les taux en mars, afin de rétablir ses références en matière de lutte contre l’inflation ».