Wall Street a chuté mercredi après-midi suite à l’annonce du retrait d’une partie du personnel de l’ambassade américaine dans plusieurs pays du Moyen-Orient, un mouvement qui a rallumé les craintes géopolitiques.
Un peu après 15h00, plusieurs médias, dont l’Associated Press, ont rapporté que le département d’État américain avait ordonné à tout le personnel non essentiel de quitter l’ambassade de Bagdad tout en autorisant les départs volontaires au Bahreïn et au Koweït.
Bien que le Baghdad Post ait déjà fonctionné avec un personnel limité, ce dernier mouvement a éveillé l’attention des investisseurs.
Les marchés chutent, l’or et le pétrole augmentent
Les actions ont légèrement augmenté mercredi matin, soutenues par un rapport sur l’inflation moins fort que prévu et des échanges commerciaux optimistes du président Donald Trump, qui laissaient entendre qu’un accord commercial avec la Chine était en bonne voie.
Les traders se sont retirés des actions pour se tourner vers les valeurs refuges, suite aux développements à l’ambassade qui ont ravivé les préoccupations géopolitiques.
La réaction du marché a été rapide. Le Dow Jones Industrial Average a perdu près de 300 points par rapport à son plus haut précédent de 43 115, pour terminer à 42 860 en fin de séance.
De son côté, le S&P 500 a perdu environ 50 points pour clôturer à 6 020, tandis que le Nasdaq 100 est passé à 21 860 après un pic de séance à 22 000.
Les meilleurs performers du S&P 500 mercredi étaient Starbucks Corp. (NYSE:SBUX) et Palantir Technologies Inc. (NASDAQ:PLTR), en hausse de 4,1% et 3,9%, respectivement. Les principaux perdants étaient Intel Corp. (NASDAQ:INTC) et Nucor Corp. (NYSE:NUE), en baisse de 6,1% et 5,3% respectivement.
Les cours de l’or – tels que suivis par le SPDR Gold Trust (NYSE:GLD) – ont augmenté de 0,7% à 3 345 dollars l’once, entraînant une demande de valeurs refuges. Le pétrole a quant à lui connu une forte hausse, avec des prix du brut qui ont grimpé de 4,3% pour dépasser les 67 dollars le baril, soit le plus grand gain en une seule journée depuis le 9 avril dernier, et le deuxième plus important depuis octobre 2024.
Les tensions nucléaires irano-américaines en toile de fond
Les tensions entre Washington et Téhéran se sont intensifiées ces derniers jours alors que les pourparlers nucléaires se sont enlisés avant un sixième round de négociations, provisoirement fixé au dimanche 15 juin à Oman.
Les États-Unis font front contre les efforts de l’Iran pour enrichir l’uranium et développer des armes nucléaires. L’Iran, pour sa part, a qualifié tout embargo sur l’enrichissement d’uranium d’inacceptable et exige une véritable levée des sanctions avant de faire des concessions.
Comme l’a rapporté Reuters mercredi, le ministre iranien de la Défense a menacé de frapper les bases américaines si les pourparlers échouaient et si un conflit éclatait.
Lire la suite :
Photo : Angela N Perryman/Shutterstock