Il y a quelques jours à peine, les marchés étaient encouragés par le rebond des actions chinoises en 2024, après une série de trois années de pertes. Cependant, un nuage d’incertitude plane au-dessus des actions chinoises et des ETF ayant une exposition à ces actions.
L’appel de l’administration Biden à ajouter deux autres géants de la tech chinoise sur la liste noire – Tencent Holdings et Contemporary Amperex Technology (CATL) – a envoyé des ondes de choc à travers les marchés mondiaux, les investisseurs anticipant son impact sur les liens économiques déjà précaires entre les États-Unis et la Chine.
Tencent, plus grand éditeur de jeux au monde, et CATL ont vu leurs actions chuter le 6 janvier.
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Les ETF notables ressentant cette augmentation de la pression comprennent iShares MSCI China ETF (NASDAQ:MCHI), qui alloue la plus grande partie de ses avoirs (15,40 %) à Tencent. La valeur liquidative nette a baissé de 1 % le 7 janvier.
SPDR S&P China ETF (NYSE:GXC): Connu pour ses avoirs diversifiés, ce fonds alloue également 11,42 %, sa plus grande part pour un seul titre, à Tencent. D’autres grandes entreprises chinoises comme Alibaba (NYSE:BABA) et Meituan occupent également des places clés dans le portefeuille.
Invesco China Technology ETF (NYSE:CQQQ), qui consacre la totalité de ses actifs aux actions technologiques chinoises, est particulièrement sensible aux évolutions géopolitiques. De plus, Tencent représente 10,76 % des actifs totaux.
De plus, les ETF ayant une forte exposition à l’action de Tesla, comme le Simplify Volt TSLA Revolution ETF (NYSE:TESL), ont également été mis à feu, CATL étant un important fournisseur de batteries pour le constructeur de VE.
L’ajout de Tencent et CATL à une liste croissante de “sociétés militaires chinoises” s’inscrivait dans la démarche américaine visant à contrer les ambitions militaires et industrielles de la Chine, dans le cadre de la stratégie de riposte des États-Unis. Bien que ce label ne soit pas assorti de sanctions immédiates, il dissuade les entreprises américaines de faire affaire avec ces entités, souligne Bloomberg, un sentiment qui se répercute également dans la psyché des investisseurs.
La liste noire comprend désormais 134 entreprises chinoises, dont quatre figurent parmi les 20 premières capitalisations boursières de Chine et qui, ensemble, valent près de 1 000 milliards de dollars.
Les investisseurs dans les ETF suivent de près les évolutions car les fonds ayant une exposition directe ou indirecte aux entreprises chinoises pourraient connaître une volatilité accrue.
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