Les États membres de l’Union européenne (UE) auraient été invités à réduire leur consommation de gaz jusqu’à l’année prochaine en tant que mesure d’urgence, suite aux menaces de coupure d’approvisionnement proférées par le président russe Vladimir Poutine.
Ce qui s’est passé
L’UE a demandé à ses pays membres de réduire leur consommation de gaz de 15 % entre août et mars, de peur que le gazoduc Nord Stream 1, qui relie la Russie à l’Allemagne et qui a été mis hors service pendant 10 jours pour des raisons de maintenance, ne soit à nouveau fermé, explique Reuters.
En effet, Moscou avait déjà réduit la fourniture de gaz à travers le Nord Stream 1 avant même la maintenance annuelle, suite aux sanctions imposées par les pays occidentaux.
Le flux de gaz en provenance de l’Ukraine a également diminué depuis que la Russie a envahi le pays en février. Ces perturbations ont retardé les efforts de l’Union européenne pour reconstituer ses stocks avant l’hiver.
Pourquoi cela est important
« La Russie nous fait du chantage. Elle utilise l’énergie comme une arme. Par conséquent, quoi qu’il arrive, qu’il s’agisse d’une coupure partielle, majeure ou totale, l’Europe doit être prête », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, selon Reuters.
Toutefois, Poutine a assuré que la Russie respecterait ses engagements en matière d’approvisionnement de l’Europe malgré les défis posés par Nord Stream, ajoutant toutefois que la fourniture pourrait bientôt être interrompue si des sanctions venaient à perturber la poursuite des travaux de maintenance.
L’exportateur d’énergie contrôlé par le Kremlin, Gazprom PJSC (OTC:OGZPY), l’actionnaire majoritaire du gazoduc, « a toujours rempli et remplira toutes ses obligations », a souligné le président russe devant les journalistes à Moscou.
En juin, Gazprom avait réduit les exportations via Nord Stream 1 à 40 % de sa capacité.
Poutine a également prévenu que les flux pourraient tomber à environ 20 % d’ici la semaine prochaine si une turbine du gazoduc en cours de maintenance au Canada n’est pas rendue à temps.
« Ils disent qu’ils vont nous rendre la turbine. Mais dans quel état ? », insinue-t-il le maître du Kremlin.