Elon Musk contre la loi d’infrastructures de Biden

Selon le patron de Tesla, la Chine devrait jouer jusqu’au bout son rôle de « gros nouveau » alors qu'elle court devant les États-Unis.

Elon Musk contre la loi d’infrastructures de Biden
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Le PDG de Tesla Inc (NASDAQ:TSLA), Elon Musk, a participé au Conseil annuel des PDG du Wall Street Journal qui a eu lieu lundi soir. Interviewé par Joanna Stern,

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il a partagé ses opinions à propos du prochain projet de loi d’infrastructures, de l’administration Biden et de son rôle en général, évoquant en passant les relations tendues entre les États-Unis et la Chine. Voici les points clés à retenir.

La loi d’infrastructures

Musk s’est prononcé contraire au nouveau projet de loi d’infrastructures, mettant l’accent sur un déficit de 3 000 milliards de dollars qu’il a qualifié de « fou ».

L’entrepreneur a déclaré qu’il était peu probable qu’il reçoive un appel de la part du président Joe Biden. Concernant le besoin d’infrastructures critiques, Musk a souligné la nécessité de construire des autoroutes et des tunnels à deux étages.

« Le problème de circulation existe sur les autoroutes, pas dans les banlieues. Je ne vois pas d’effort important dans cette direction ».

Le milliardaire californien s’est dit favorable à la suppression de toutes les subventions, mentionnant en tant qu’exemple le crédit d’impôt de 7 500 dollars pour les « véhicules propres », ajoutant qu’il avait été créé à la demande de ses concurrents et que Tesla n’en était plus bénéficiaire. 

« Voici mon opinion : débarrassons-nous de toutes les subventions… y compris celles pour le pétrole et le gaz ! ».

Le rôle du gouvernement

Musk n’est pas un enthousiaste sur le fait que l’État joue un rôle prépondérant dans la société, mais il n’est pas non plus un libertaire acharné.

« Je pense que le gouvernement devrait couvrir le rôle de l’arbitre et non pas celui d’un joueur sur le terrain. Il ne devrait pas entraver les progrès ».

Le fardeau croissant des nouvelles lois et réglementations conduit chaque année au durcissement des « artères de la civilisation », a déclaré le patron de Tesla, citant l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, ainsi que la Corée du Nord et du Sud, pour faire valoir son point de vue et souligner l’efficacité des entreprises privées par rapport à leurs homologues publiques. « Nous devrions minimiser les interventions du gouvernement » qui, à son dire, ne serait essentiellement qu’un monopole autorisé à se livrer à la violence.

La fiscalité

Musk a dit sans détour qu’il paye beaucoup d’impôts et que son taux d’imposition s’élève à 53 %, ce qui n’est « pas anodin ».

Cependant, le patron du leader des VE s’est prononcé en faveur des droits de succession, affirmant qu’ils se rapprochent des allocation de capital.

Les relations sino-américaines Musk a abordé un large éventail de sujets allant de la réduction de la population humaine – déclarant que la baisse de la natalité est une menace pour la civilisation – aux relations sino-américaines. Selon le PDG, l’économie du dragon rouge réussira à doubler, voir tripler, celle des États-Unis et que ce fait n’a pas encore pénétré dans l’esprit de certains dirigeants chinois. Il a souligné la nécessité que la Chine agisse en tant que « nouveau gros » dans le panorama des puissances mondiales.

« Les autres pays ne sont pas une menace si vous êtes le plus gros enfant du quartier ». Dans l’ensemble, Musk se dit satisfait des bonnes relations entre Tesla et le géant asiatique, bien qu’il n’approuve pas toutes les actions du gouvernement chinois.

Photo avec l’aimable autorisation de Nvidia Corp., disponible sur Flickr