Malgré l’entrée en vigueur de nombre de lois et de mesures visant à réduire l’inflation en 2022, les marchés peuvent influencer la réussite ou l’échec de celles-ci. Les marchés du pétrole et du gaz naturel peuvent devenir encore plus volatils qu’ils ne le sont actuellement – avec la Russie et l’Europe en désaccord – ce qui est inquiétant si vous songez à la possibilité d’une hausse des prix.
Ceci est probablement l’exemple le plus évident justifiant le recours à une couverture contre l’inflation dans le cadre d’un plan d’investissement diversifié. Contrairement à ce que certains avaient prédit, les crypto-monnaies ne sont pas de la partie. Les métaux précieux, valeurs de secours par excellence, pourraient revenir en force si les circonstances s’y prêtent.
Pour ceux qui pensent de la sorte, voici quatre sociétés minières d’or et d’argent négociées en bourse qui méritent d’être prises en considération, surtout quand on voit à quel point elles ont chuté – tout comme le prix de l’or et de l’argent – depuis avril. Sont-elles des bonnes affaires en ce moment ?
Newmont Corp. (NYSE:NEM) est la valeur phare du secteur des métaux précieux. Lorsque les institutions décident d’acheter davantage de mines d’or et d’argent, cette société sera probablement la première sur leur liste (elle possède déjà environ 85 % du flottant). Avec un volume quotidien moyen de 8,74 millions d’actions, elle offre le type de liquidité que les grandes entreprises apprécient.
Newmont est une multinationale qui mène ses activités et ses projets en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique et en Australie. En 2022, son bénéfice par action (BPA) s’élève à – 58,1 %, avec un taux de croissance au cours des cinq dernières années de + 39,3 %. Les capitaux propres sont supérieurs à la dette à long terme, et le ratio courant est de 2,8. Newmont se négocie à seulement 1,53 fois sa valeur comptable. La société verse un dividende de 5,28 %.
Il s’agit là d’un indice de force relative (RSI) plutôt « survendu », selon le tableau des prix ci-dessous.
Buenaventura Mining Co. Inc. (NYSE:BVN) est une compagnie minière péruvienne spécialisée dans les métaux précieux ; son nom officiel est Compania de Minas Buenaventura. Elle se négocie actuellement avec un ratio cours/bénéfice de 7, à environ la moitié de sa valeur comptable. Buenaventura existe depuis 68 ans et est devenue le premier groupe minier latino-américain à être coté à la bourse de New York en 1996.
Les bénéfices de cette année ont connu une hausse de 187 % et le taux de croissance sur cinq ans a atteint 19,2 %. La dette à long terme est largement dépassée par les capitaux propres. Le volume quotidien moyen s’élève à 1,6 million d’actions. Elle verse un dividende de 1,29 %.
La société Barrick Gold Corp. (NYSE:GOLD) de Toronto est active au Canada, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique. Avec un volume quotidien moyen de 21,49 millions d’euros, il s’agit d’un autre titre privilégié par les grands investisseurs institutionnels souhaitant investir dans des mineurs de métaux précieux. La firme se négocie à un peu plus de sa valeur comptable, avec un ratio cours/bénéfice de 13,19. Les bénéfices pour cette année sont en baisse de 13 %, alors que le record sur cinq ans est en hausse de 15 %. Il s’agit d’une autre société minière où les capitaux propres sont supérieurs à la dette à long terme. Le ratio actuel est de 4. Les investisseurs de Barrick reçoivent un dividende de 2,7 %.
SSR Mining Inc. (NASDAQ:SSRM) a son siège social à Denver et exerce ses activités aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en l’Amérique du Sud et en Turquie. Les bénéfices de l’année en cours ont grimpé de 74,2 %. Le taux de croissance du BPA pour les cinq dernières années est de 21 %. La dette à long terme de la société est largement dépassée par les capitaux propres. Avec un ratio cours/bénéfice de 9,77 et une négociation à seulement 79 % de sa valeur comptable, SSR Mining peut être considérée comme une action de valeur. Son dividende se situe à 2,07 %.
Tout investisseur qui possède ces actions devrait suivre de près les chiffres mensuels de l’indice des prix à la consommation et des prix à la production, car ce secteur réagit à ces mesures.
Attention : cet article ne constitue pas un conseil d’investissement. Il est destiné à des fins éducatives uniquement.
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