JAKARTA, Indonésie, 15 octobre 2021 /PRNewswire/ — Le Council of Palm Oil Producing Countries (CPOPC), a organisé le webinaire « Labels ‘Sans huile de palme : les consommateurs de l’UE induits en erreur » destiné à sensibiliser les participants à pratique courante et trompeuse de l’utilisation de la mention « Sans huile de palme » sur le marché de l’UE au détriment de la réputation de l’huile de palme, en y joignant des appels à des mesures plus constructives privilégiant l’information du consommateurs. Les participants ont convenu que le boycott de l’huile de palme n’était pas la solution et que celle-ci consistait à faire connaître la situation dans son ensemble et à encourager une l’huile palme de production durable.


Le Directeur exécutif de la CPOPC, M. Tan Sri Datuk Dr. Yusof Basiron, ainsi que des experts en développement durable, Mme Imkje Tiesinga, Conseillère sur la législation alimentaire auprès de la European Palm Oil Alliance (EPOA) et M. Nico Roozen, Fondateur et Président honoraire de Solidaridad Network, ont souligné la nécessité d’adopter de meilleures règles au niveau de l’UE afin d’éviter toute confusion et d’améliorer la validité des informations diffusées au consommateurs.
Dans son discours d’ouverture, Tan Sri Datuk Dr. Yusof Basiron a souligné que « face aux sentiments négatifs qui existent sur les marchés, et qui sont les plus ancrés dans celui de l’UE, où l’élimination progressive de l’huile de palme est préconisée dans l’utilisation de biocarburants via RED II, nous devons parvenir à une intelligence commune de la question, car nous sommes confrontés au défi de devoir augmenter la consommation d’huiles végétales au regard des futures pénuries de l’offre que l’on anticipe. »
Selon le professeur Pietro Paganini (Competere.eu), animateur de cette rencontre, « les mentions ‘sans tellle ou telle substrance’ sur les étiquettes peuvent induire en erreur, comme dans le cas de l’huile de palme. L’absence de cette huile n’apporte aucune amélioration pour les consommateurs ni pour l’environnement. »
Les participants au webminaire, Mme Imkje Tiesinga, Conseillère sur la législation alimentaire auprès de la European Palm Oil Alliance (EPOA) et M. Nico Roozen, fondateur et président honoraire de Solidaridad Network, ont rappelé l’importance de l’huile de palme de production durable pour les petits exploitants et la concrétisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies, en soulignant les graves conséquences qu’une interdiction de l’huile de palme pourrait avoir sur les économies des pays producteurs.
Mme Imkje Tiesinga a lancé l’appel suivant : « Remplaçons toutes les tentatives de proposer des produits sans huile de palme par une communication conjointe présentant en toute objectivité la filière de l’huile de palme durable, en vue d’opérer une transformation complète du marché. »
M. Roozen a souligné que « l’avenir de l’huile de palme est dans l’huile de palme de production durable. Pas de boycott, mais à la place, aborder ces questions décisives. L’idée que des huiles végétales concurrentes pourraient remplacer l’huile de palme est trompeuse et contreproductive », en montrant que le remplacement de l’huile de palme par d’autres huiles végétales pourrait mobiliser jusqu’à 4,5 fois plus de terres arables, ce qui ne ferait qu’ajouter à la pression sur l’environnement à l’échelle mondiale.
Une séance de questions-réponses animée à la fin du webinaire a permis aux participants et au public de débattre des démarches de l’UE à l’égard de l’huile de palme et d’en mieux connaître les tenants et les aboutissants, ce qui a fait ressortir la nécessité urgente d’une modification du statu quo des règles d’étiquetage de l’UE, et de la mise en place un système plus équitable pour l’huile de palme et les consommateurs de l’UE. Une déclaration spéciale de l’auditoire a été prononcée par l’Ambassadeur indonésien à Bruxelles, M. Andri Hadi, qui a rappelé le recul marquée des taux de déforestation en Indonésie (réduction de 70 % de 2019 à 2020) et les engagements de durabilité mis en œuvre par l’Indonésie et la Malaisie, en expliquant que « en ce qui concerne l’environnement, la filière de l’huile de palme reconnaît pleinement la dimension de durabilité, si bien que l’huile de palme soit cesser d’être synonyme de déforestation. La durabilité doit être pensée de manière globale et non discriminatoire ».
Compte tenu de la publication attendue de la proposition de la Commission visant à réviser les règles de l’UE sur les informations communiquées aux consommateurs, le CPOPC se réjouit de favoriser la poursuite des débats et la recherche d’un accord sur ce sujet important pour les producteurs et les consommateurs. Prévue pour l’automne 2022, cette révision vise à produire une meilleure information aux consommateurs par l’apposition de labels qui doivent l’aider à faire des choix alimentaires plus sains et plus conforme à la durabilité. À cette fin, le webinaire du CPOPC a apporté un éclairage et des éléments de réflexion utiles pour garantir un traitement plus équitable de l’huile de palme dans le cadre de l’initiative européenne qui est prévue.
On estime à plus de 9 500 le nombre de produits étiquetés « sans huile de palme » sur les marchés de divers pays de l’UE, et les consommateurs sont constamment confrontés à une présentation négative de l’huile de palme dans leurs achats de produits alimentaires : cette mention figurant sur les emballages est devenu encore plus visible que d’autres informations nutritionnelles ou de santé réelles, à savoir les allergènes, la teneur en sucre ou les substances cancérogènes, mutagènes ou génotoxiques comme les parabènes.
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