Les prix du pétrole ont grimpé lundi, enregistrant leur plus forte hausse en une journée depuis près d’un mois, les risques géopolitiques s’intensifiant à la suite de menaces d’une rupture du cessez-le-feu à Gaza.
Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate ont grimpé de 1,8 % pour s’établir à 71,90 dollars le baril à 14h30, heure de l’Est, tandis que le brut Brent a avancé de 1,6 % pour atteindre 76,40 dollars le baril. Le rallye est survenu alors que les investisseurs évaluaient la possibilité d’une nouvelle instabilité au Moyen-Orient, une région responsable de près d’un tiers de la production mondiale de pétrole.
Les actions énergétiques américaines ont également gagné du terrain, le Energy Select Sector SPDR Fund (NYSE:XLE) augmentant de 2 %, tandis que les majors du pétrole Exxon Mobil Corp. (NYSE:XOM) et Chevron Corp. (NYSE:CVX) ont progressé de 1,6 % et de 0,8 %, respectivement.
Cessez-le-feu en péril : le Hamas accuse Israël de violations
Les craintes d’un conflit de plus en plus grave à Gaza ont augmenté après que le Hamas ait annoncé qu’il suspendrait les libérations d’otages, invoquant l’allégation d’Israël selon laquelle ce dernier n’aurait pas respecté les termes du cessez-le-feu.
Deux sources égyptiennes en sécurité ont déclaré à Reuters que les médiateurs craignent maintenant un échec de l’accord, qui visait à faciliter un échange en plusieurs étapes d’otages et de prisonniers.
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord début janvier, le Hamas a relâché 18 captifs, dont le citoyen américano-israélien Keith Siegel, en échange de plus de 730 prisonniers palestiniens.
Cependant, l’échange suivant prévu, trois otages israéliens contre des centaines de détenus palestiniens, a maintenant été reporté.
Le fragile cessez-le-feu de six semaines, qui a débuté mi-janvier, visait à faciliter la libération par le Hamas d’otages israéliens capturés lors de son attaque du 7 octobre, en échange des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La stratégie de Trump au Moyen-Orient : Quelle suite pour Gaza ?
Le président Donald Trump, moins d’un mois après le début de son second mandat, a envoyé des ondes de choc dans le monde entier avec sa position sur Gaza. Au cours du week-end, il a évoqué l’idée de la propriété américaine de l’enclave dévastée par la guerre, la décrivant comme un pôle économique potentiel.
Dimanche, lors d’une allocution à bord de Air Force One, Trump a suggéré que Gaza pourrait être achetée et possédée avec l’assistance de partenaires régionaux.
“Je suis engagé à acheter et posséder Gaza… Nous en ferons un très bon site pour le développement futur”, a-t-il déclaré.
La semaine dernière, lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump a suggéré que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza. Sa proposition comprenait la relocalisation des quelque 2 millions de résidents palestiniens dans des nations voisines telles que l’Égypte et la Jordanie, imaginant la transformation de Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient ».
Trump a déclaré que les Palestiniens déplacés de Gaza n’auraient pas le droit de revenir chez eux selon sa proposition.
La suggestion de Trump a suscité une critique internationale significative. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a mis en garde contre toute mesure qui pourrait être interprétée comme un nettoyage ethnique.
L’Égypte et la Jordanie ont fermement rejeté l’idée de relocaliser les Palestiniens de Gaza, invoquant des préoccupations concernant la stabilité régionale et des changements démographiques potentiels.
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