Les défenseurs de la santé des populations autochtones tirent la sonnette d’alarme suite à un projet de budget fédéral qui réduit le financement du Service de santé indien (SSI). Dans une lettre datée du 17 avril, adressée au secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, Robert F. Kennedy Jr., le Conseil national de la santé des Indiens (NIHB) a critiqué les coupes prévues, les jugeant dangereuses, et a exhorté à une rectification urgente.
Qu’est-il arrivé :
(OMB), les ajustements proposés comprennent une réduction de près de 30 % du budget de base du SSI par rapport aux estimations de l’exercice 2025, ce qui revient à environ 900 millions de dollars de coupes pour l’exercice 2026. Le plan supprime également les avances sur crédits, cesse le financement de la construction des équipements d’infrastructure, de l’eau et de l’assainissement, restreint l’autonomie pour les nouvelles tribus et éradique les services de manière générale.
“Nous vous supplions de faire appel immédiatement aux réductions proposées… pour refaire le miroir de l’action rapide et décisive prise par le secrétaire de l’Intérieur”, a exhorté le NIHB dans la lettre.
Pourquoi c’est important :
Le SSI fonctionne actuellement avec un taux de vacance de 30 %, indique la lettre. Elle ajoute : “si chaque établissement du SSI perdait seulement un fournisseur de niveau médecin, 43 % de ces établissements devraient fermer leurs portes de façon permanente”.
La lettre qualifie les coupes proposées de menace directe pour la vie. “Cette perte de financement entraînera des décès dans nos communautés dus à des incidents médicaux évitables, tels que des naissances prématurées, des accidents cardiaques, des complications non traitées du diabète et des suicides évitables”, prévient-elle.
Le NIHB précise qu’il ne s’agit pas d’hypothèses, mais de résultats avérés issus de sous-financement. “Avant que le SSI ne bénéficie d’avances sur crédits…, des membres de nos familles sont décédés de ce type d’urgence médicale évitable”, a indiqué la lettre.
Le secrétaire Kennedy Jr. avait auparavant déclaré que la santé des Indiens était une priorité absolue. Le NIHB lui demande de tenir cette promesse en refusant les réductions proposées par l’OMB, étant donné que plus de 574 nations tribales fédéralement reconnues comptent sur le SSI.
“Le financement du SSI ne repose pas uniquement sur un chiffre budgétaire arbitraire”, a écrit le NIHB. “Ces chiffres représentent le financement nécessaire pour garder des médecins et des infirmières dans nos établissements à l’échelle nationale.”
Les licenciements massifs de Kennedy Jr. ont inquiété les experts, perturbant la collecte de données de santé et la recherche de manière cruciale, notamment les études sur le cancer chez les pompiers et la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l’enfant. Les tentatives de surveillance et de maîtrise des flambées de maladies, comme la pire flambée de rougeole que le pays ait connue depuis des décennies, ont également été impactées.
Plus tôt ce mois-ci, Kennedy a fait polémique lors d’une interview sur CBS News, où il a demandé si les contribuables devaient payer pour les personnes qui fument régulièrement ou qui mangent souvent des aliments malsains, comme des beignets.
Les répercussions
de ces licenciements massifs sur la collecte de données de santé et la recherche, y compris sur les études sur le cancer chez les pompiers et la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l’enfant, ont perturbé les experts.