L’Association de l’industrie pharmaceutique britannique (ABPI) exhorte les ministres à réduire les taxes excessives imposées aux fabricants pour garantir que le secteur reste concurrentiel sur le plan mondial.
L’industrie des sciences de la vie, pilier de la stratégie économique du Royaume-Uni, pourrait avoir du mal à attirer des investissements si les taux de rémunération ne sont pas ajustés.
La semaine dernière, le gouvernement a proposé d’augmenter le taux de paiement du Régime légal pour les médicaments de marque les plus récents de 15,5 % à 32,2 % des ventes des entreprises concernées au National Health Service (NHS) au deuxième semestre 2025.
Le taux de paiement est le revenu que les entreprises doivent verser à l’État sur leurs ventes de médicaments de marque au NHS. C’est une taxe supplémentaire par rapport à celle versée par les entreprises.
Les chefs de file de l’industrie pharmaceutique britannique d’Amgen Inc (NASDAQ:AMGN), d’AstraZeneca Plc (NASDAQ:AZN), de Biogen Inc (NASDAQ:BIIB), de Boehringer Ingelheim, Bristol Myers Squibb & Co (NYSE:BMY), de Daiichi Sankyo Ltd, (OTC:DSNKY), de Gilead Sciences Inc (NASDAQ:GILD), de Johnson & Johnson (NYSE:JNJ), de Merck & Co Inc (NYSE:MRK), de Novartis AG (NYSE:NVS), de Pfizer Inc (NYSE:PFE), de Roche Holdings AG (OTC:RHHBY), de Sanofi SA (NASDAQ:SNY), de Takeda Pharmaceutical Co Ltd (NYSE:TAK) et d’UCB SA (OTC:UCBJY) (OTC:UCBJF) soulignent les défis à relever pour investir au Royaume-Uni.
Le secteur pharmaceutique contribue à hauteur de plus de 17,6 milliards de livres (22,76 milliards de dollars) directement à l’économie du Royaume-Uni, générant un complément de 45 milliards par le biais des retombées de la recherche et du développement.
Cependant, les entreprises font valoir que la croissance est entravée par des paiements obligatoires croissants. Selon le système actuel, les entreprises doivent verser entre 23,5 % et 35,6 % de leurs ventes de médicaments de marque au NHS. C’est beaucoup plus élevé que dans les autres pays européens, où les taux comparables s’échelonnent de 5,7 % à 9 %, écrit l’ABPI.
Le rapport de l’ABPI souligne qu’alors que le Royaume-Uni était autrefois en tête en matière de disponibilité des médicaments, il est passé en neuvième position en Europe au cours de la dernière décennie. Un an après leur lancement, les médicaments ne sont utilisés en Angleterre que dans 52 % des cas par rapport à la moyenne des pays comparables, pour atteindre 62 % après cinq ans.
De plus, le Royaume-Uni est passé du quatrième au dixième rang dans le classement mondial des essais cliniques de phase 3, accusant un retard sur l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.
Les investissements dans la recherche pharmaceutique au Royaume-Uni ont également diminué, la part du pays dans l’investissement mondial en R&D passant de 7,3 % à 5,7 % en seulement trois ans.
Il s’agit du déclin le plus rapide parmi les pays européens du G7. Pendant ce temps, le financement du NHS a augmenté de 33 % en termes réels au cours de la dernière décennie, mais les dépenses en médicaments de marque ont été plafonnées à des taux de croissance annuels compris entre 1,1 % et 2 %, diminuant de 11 % lorsqu’ils sont ajustés pour l’inflation.
Le secteur pharmaceutique et le gouvernement ont depuis longtemps collaboré sur des accords pour garantir l’accès des médicaments au NHS.
Le dernier en date, le Régime volontaire pour les médicaments de marque, les prix, l’accès et la croissance (VPAG), avait pour but de réaligner les taux de paiement du Royaume-Uni sur les normes internationales. Alors que les taux pour les médicaments les plus récents sont brièvement tombés à 15,1 % en 2024, ils sont de nouveau montés en flèche en 2025 pour les médicaments les plus récents, à 23,5 %, les entreprises devant continuer à payer entre 10,6 % et 35,6 % pour les anciens produits.
Lire la suite :
Photo : Shutterstock