Lundi, Mark Cuban s’est demandé pourquoi la fréquentation des grands immeubles de bureaux dans les villes américaines ne diminuait pas de manière significative, alors que l’on craint que les licenciements dans les secteurs administratifs et la restructuration de la main-d’œuvre soient causés par l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation.
Cuban s’interroge sur la déconnexion entre les coupes dans les effectifs dues à l’IA et la réalité des bureaux
Cuban a fait part sur X (anciennement Twitter) d’une tendance déconcertante.
“Si l’IA doit d’abord détruire les emplois en col blanc, ne devrait-on pas déjà constater des baisses de fréquentation dans les immeubles de bureaux ? Particulièrement dans les grandes villes où sont basés principalement les grands employeurs ? Ou est-ce que je rate quelque chose ? “
Les commentaires de Cuban interviennent au milieu d’une vague de licenciements chez les géants de la technologie qui s’appuient de plus en plus sur l’automatisation et les outils d’IA pour stimuler leur productivité et leurs marges.
En lui répondant sur X, le tsar de l’IA et des cryptomonnaies sous la présidence de Donald Trump, David Sacks, n’a pas été d’accord avec le récit sur la perte d’emploi, affirmant au contraire que le boom de l’IA augmente en fait la demande de bureaux dans des endroits comme San Francisco.
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Les géants de la tech suppriment des emplois pour financer leurs investissements dans l’IA
Le mois dernier, on a appris que Oracle Corp (NYSE: ORCL) avait laissé filer environ 10 % de ses effectifs Oracle Cloud Infrastructure en Inde, dans le cadre d’un virage plus général vers l’automatisation et les systèmes d’IA pilotés par Terraform.
Les analystes disent que la société suit le manuel du “Year of Efficiency” de Meta Platform, Inc. (NASDAQ: META), ce qui a fait grimper les cours des actions après que Meta ait supprimé 21 000 emplois en 2023.
Scale AI, une startup soutenue par l’investissement de 14,3 milliards de dollars de Meta, a également dû supprimer 14 % de son personnel pour se concentrer sur ses opérations principales.
Meta a également gelé les embauches dans sa division IA après avoir recruté des talents auprès de concurrents tels que OpenAI et Alphabet Inc. (NASDAQ: GOOG) (NASDAQ: GOOGL).
Microsoft Corporation (NASDAQ: MSFT) a également annoncé en mai son intention d’éliminer 6 000 emplois dans le monde, soit environ 3 % de ses effectifs.
Les économistes alertent sur une crise structurelle du travail
L’économiste Craig Shapiro a précédemment averti que le déplacement des emplois piloté par l’IA est un défi structurel que les baisses de taux d’intérêt ne peuvent pas résoudre. Goldman Sachs prévoit que l’IA pourrait automatiser 25 % du marché du travail américain d’ici 2030, tandis qu’une étude de Harvard estime que 47 % des emplois sont menacés.
Shapiro a noté que 62 % des cols blancs craignent que l’IA ne mette en péril leur emploi, selon les données du Pew Research Center, la confiance des consommateurs chutant à 98,2 et les dépenses de luxe diminuant de 3,5 %.
Les industries touchées de manière inégale par l’IA
Les secteurs disposant d’importantes données numériques, comme le développement de logiciels, le service à la clientèle et la finance, sont confrontés à une automatisation rapide, selon un blog du Forum économique mondial datant d’août.
GitHub rapporte que 75 % des développeurs utilisent désormais des assistants IA, tandis que le trading piloté par l’IA représente 70 % du volume des actions américaines.
Les industries peu dotées en données, comme la construction, les soins de santé et l’éducation, sont confrontées à des perturbations plus lentes mais plus profondes, la technologie de surveillance invasive émergeant comme une solution de contournement pour alimenter les modèles de formation de l’IA.
Le Forum économique mondial prévoit que 92 millions d’emplois seront déplacés d’ici 2030, avec 170 millions de nouveaux emplois créés — mais pas dans les mêmes lieux ou aux mêmes niveaux de compétences.
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Photo reproduite avec l’aimable autorisation de : Kathy Hutchins sur Shutterstock.com
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