Mardi, l’économiste de renom Nouriel Roubini s’est montré sceptique sur le potentiel d’une révolution menée par les cryptomonnaies, soulignant que l’État continuera à avoir le contrôle sur les systèmes monétaires.
La fintech sous contrôle de l’Etat ?
Dans une tribune conjointe publiée dans Project Syndicate avec l’économiste Brunello Rosa, Roubini a soutenu que l’avenir de l’argent et des paiements ne sera pas caractérisé par une révolution « radicale » des cryptomonnaies.
“L’argent est un bien trop public et une préoccupation de sécurité nationale trop importante pour être laissée à des acteurs privés, anonymes et décentralisés”, a déclaré Roubini. “D’une manière ou d’une autre, elle restera dans le domaine de l’État.”
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Le Bitcoin n’a pas réussi à devenir une “monnaie”
Les deux économistes ont fait valoir que, malgré le battage médiatique, le Bitcoin (CRYPTO: BTC) et d’autres actifs décentralisés n’ont pas réussi à devenir une “monnaie” en raison de leur manque d’évolutivité et de stabilité.
La tribune a également minimisé la décision de l’administration Trump de créer une réserve stratégique de Bitcoin et le capital institutionnel qui entre dans l’actif numérique.
“Plus d’une décennie et demie après le lancement du Bitcoin, le principal progrès dans la crypto est le stablecoin, qui n’est qu’une version numérique de la monnaie fiduciaire ; et même l’adoption des stablecoins sera progressive”, lit-on dans la tribune, qui souligne le soutien de l’administration Trump au Genius Act.
Roubini reste un sceptique sur la crypto
Les opinions de Roubini sont importantes en raison de sa réputation, étant l’un des rares économistes à avoir prédit la crise financière de 2008, ce qui lui a valu le titre de “Dr. Doom” (Dr. Catastrophe). Son scepticisme à l’égard des cryptomonnaies fait écho à ses déclarations antérieures, notamment son témoignage en 2018 devant des sénateurs, où il a qualifié le Bitcoin de “la mère de toutes les arnaques”.
Il avait auparavant reproché aux cryptomonnaies d’avoir facilité les activités de groupes militants comme le Hamas et de leur avoir permis d’obtenir des fonds tout en évitant d’être détectés.
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Avertissement : Ce contenu a été partiellement produit avec l’aide de Benzinga Neuro et a été revu et publié par les éditeurs de Benzinga.
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