La cheffe du parti conservateur, Liz Truss, a été élue avec une majorité des voix, loin devant son adversaire et ancien collègue des Finances, Rishi Sunak.
Après une longue campagne interne cet été, déclenchée par la démission de Boris Johnson en juillet, les membres du Parti conservateur ont préféré Truss à son adversaire par 81 326 voix contre 60 399.
Ce qui s’est passé
Après des mois de scandale, « BoJo» a été évincé de ses fonctions en juillet. Le 6 septembre, Elizabeth II a accueilli la nouvelle Première ministre britannique au château écossais de Balmoral, où son prédécesseur avait présenté sa démission officielle.
Les points clés à retenir
Âgée de 47 ans, Mme Truss, ancienne économiste industrielle pour Shell et actuelle secrétaire d’État aux affaires étrangères, au Commonwealth et au développement, est la cheffe du parti conservateur britannique.
Selon le Wall Street Journal, elle a rapidement gravi les échelons pour devenir secrétaire aux Affaires étrangères de Johnson après avoir été élue au Parlement en 2010 en tant que membre du parti conservateur au pouvoir.
Elle a soutenu Johnson malgré une rébellion des législateurs du parti cette année, mais elle avait jeté les bases d’une course à la direction en organisant des événements « Fizz with Liz » avec les mêmes députés pendant des mois.
Pourquoi cela est important
Mme Truss, la troisième femme à occuper le 10 Downing street après Theresa May et Margaret Thatcher, est une libertaire qui soutient un gouvernement limité et une faible fiscalité.
I am honoured to be elected Leader of the Conservative Party.
Thank you for putting your trust in me to lead and deliver for our great country.
I will take bold action to get all of us through these tough times, grow our economy, and unleash the United Kingdom’s potential. pic.twitter.com/xCGGTJzjqb
— Liz Truss (@trussliz) September 5, 2022
Selon Goldman Sachs, la nouvelle Première ministre hérite d’une inflation de 10,1 %, susceptible d’approcher 20 % pour la première fois depuis 1974.
Sa stratégie consiste à porter le taux de croissance moyen du Royaume-Uni à 2,5 %, un niveau qui n’a pas été atteint de manière constante depuis la crise financière de 2008.
Elle prévoit également de plafonner les coûts de l’énergie au Royaume-Uni, en gelant les factures pour des millions de ménages cet hiver, ce qui limiterait le coût du gaz et de l’électricité en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles, rapporte le Telegraph.
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