Le SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE:SPY) s’est négocié en baisse de 1,3 % mardi, enregistrant une perte globale de 5,2 % au cours des cinq dernières séances de Bourse. L’un des catalyseurs de cette vente massive est une éventuelle invasion russe de l’Ukraine. Mardi, le stratège en chef de LPL Financial, Ryan Detrick, a parlé de l’impact qu’une invasion russe pourrait avoir sur les cours des actions.
Résilience du marché Detrick a écrit dans un article de blog que la quasi totalité des événements géopolitiques pendant la Seconde Guerre mondiale n’ont pas affecté sensiblement les cours des actions américaines.
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« Aussi dévastateur que puisse être un conflit majeur entre la Russie et l’Ukraine, la vérité est que les actions sont très susceptibles de résister à la lutte géopolitique », affirme-t-il. « En fait, un regard rétrospectif sur d’autres événements géopolitiques majeurs à travers l’histoire révèle que les actions les considèrent généralement comme un non-événement ».
Quand un général iranien a été tué lors d’une frappe aérienne en 2020, le S&P 500 n’a reculé que de 0,7 % avant de récupérer complètement ses pertes cinq jours plus tard. En 2021, lorsque les États-Unis se sont retirés d’Afghanistan, l’indice a glissé de 0,1 %, se redressant en trois jours.
Événements géopolitiques récents
Même si ces types d’événements déclenchent un krach boursier par réflexe, Detrick soutient que les marchés rebondissent généralement rapidement. Le S&P 500 a chuté de 4 % suite à l’attaque du drone saoudien Aramco en 2019, sauf récupérer entièrement ces pertes 41 jours plus tard. De même, l’effondrement de 11,6 % enregistré dans les jours qui ont suivi les attentats terroristes du 11 septembre 2001 a été complètement récupéré en 31 jours.
L’opinion de Benzinga
Alors que les actions militaires engendrent toujours de l’incertitude, l’économie américaine est forte et les analystes ont des perspectives optimistes pour la croissance des bénéfices en 2022. D’ailleurs, le spectre d’une hausse agressive des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale constitue une menace bien plus concrète pour le marché haussier qu’un conflit en Ukraine.
Photo avec l’aimable autorisation de Tinou Bao, disponible sur Flickr