Des milliers de travailleurs nord-coréens de l’informatique ont été découverts à travailler sous couverture dans les entreprises du Fortune 500, leurs gains étant utilisés pour financer les programmes d’armes illégales de Kim Jong Un.
Ce qui s’est passé : Ces professionnels de l’informatique ont utilisé des identités volées ou falsifiées pour obtenir un emploi dans ces entreprises, a indiqué le Fortune. Le département du Trésor, le département d’État et le FBI estiment que cette opération a généré des centaines de millions de dollars par an depuis 2018.
Les ingénieurs nord-coréens non seulement s’identifient comme des américains, mais utilisent également une intelligence artificielle avancée pour modifier leur apparence et leur voix. Ils parviennent même à occuper plusieurs emplois en même temps, augmentant ainsi le montant de l’argent transféré en Corée du Nord.
Harrison Leggio a déclaré à la publication que près de la totalité des CV qu’il reçoit pour des postes au sein de sa start-up de cryptomonnaie g8keep – soit environ 95 % – proviennent en réalité d’ingénieurs nord-coréens se faisant passer pour des américains.
Michael Barnhart, un responsable du renseignement chez Google Cloud, a déclaré que ces ingénieurs étaient basés en Chine et en Russie, où ils utilisent l’IA pour créer des bios impressionnants et envoyer des candidatures en masse.
Pourquoi c’est important : Malgré les tentatives de perturber cette opération, la société de cybersécurité CrowdStrike a signalé que les travailleurs nord-coréens de l’informatique étaient derrière 304 incidents en 2024, et que leurs activités avaient augmenté au cours de la seconde moitié de l’année. La société prédit que ces campagnes se poursuivront en 2025, étant donné leur succès financier.
Cette révélation récente n’est pas un incident isolé. Des hackers nord-coréens exploitaient déjà l’IA pour faciliter leurs opérations cybernétiques, ciblant les employés d’entreprises mondiales de défense, de cybersécurité et de cryptomonnaie.
En 2024, le département de la Justice des États-Unis a accusé une femme américaine et un homme ukrainien d’avoir participé à un complot qui aurait prétendument aidé la Corée du Nord à financer son programme d’armes nucléaires. Le stratagème impliquait plus de 300 entreprises américaines qui embauchaient des étrangers connectés à la Corée du Nord pour travailler à distance dans le domaine de l’informatique.