Les États-Unis ont libéré Alexander Vinnik, co-fondateur russe de la plateforme d’échange de crypto-monnaies Bitcoin (CRYPTO: BTC), dans le cadre d’un accord négocié avec Moscou.
Qu’est-il arrivé: Sa libération fait suite à celle de Marc Fogel, un Américain détenu en Russie depuis 2021, a rapporté le Wall Street Journal.
Les fonctionnaires américains ont qualifié cette libération de geste dans le cadre de discussions diplomatiques en cours, plutôt que d’un échange direct de prisonniers.
Vinnik, qui était détenu par les autorités américaines en Californie, est maintenant transféré en Russie.
Son équipe juridique a confirmé que sa famille avait été informée de cette nouvelle.
Vinnik attendait d’être condamné aux États-Unis après avoir plaidé coupable de complot en vue de se livrer au blanchiment d’argent.
Les autorités américaines avaient lié BTC-e à des activités de cybercriminalité, notamment des opérations de logiciels de rançon, des vols d’identité et des crimes financiers.
Avant son extradition vers les États-Unis en 2022, Vinnik avait été détenu pendant cinq ans en Grèce et en France à la suite de son arrestation en 2017.
Il avait d’abord plaidé non coupable, mais avait ensuite reconnu certains chefs d’accusation en mai 2024.
Le soulagement de sa libération a été exprimé par son avocat français, Frédéric Bélot, notant son importance tant pour Vinnik que pour sa famille.
La décision de libérer Vinnik a été prise un jour après la libération de Marc Fogel, qui est retourné aux États-Unis où il a été accueilli à la Maison Blanche par le président Donald Trump.
Trump a ensuite déclaré qu’il avait discuté de préoccupations géopolitiques plus larges avec le président russe Vladimir Poutine, notamment des efforts déployés pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Il a décrit la conversation comme productive, ajoutant que les deux dirigeants s’étaient mis d’accord sur la nécessité d’empêcher de nouveaux décès.
Lorsqu’on lui a demandé de commenter l’accord, le secrétaire d’État Marco Rubio a nié que les États-Unis avaient fait des concessions importantes, expliquant que l’accord ne prévoyait pas la libération de plusieurs personnes en échange de la liberté de Fogel.
En plus de la libération de Fogel, Radio Liberté a confirmé que le journaliste biélorusse Andrey Kuznechyk avait également été libéré après plus de trois ans de détention.
Le média d’information financé par les États-Unis a crédité les efforts diplomatiques pour la libération de Kuznechyk, ajoutant qu’il avait retrouvé sa famille en Lituanie.
Le Kremlin a reconnu l’accord, le porte-parole Dmitry Peskov déclarant que les négociations avaient été menées avec soin.
Il a également noté qu’un autre ressortissant russe serait bientôt libéré de la détention américaine, mais n’a pas précisé lequel.
Si Peskov a tenté de minimiser l’idée que cet accord représentait une avancée majeure, il a déclaré qu’il contribuait à rétablir la confiance entre Washington et Moscou.
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Pourquoi c’est important: Contrairement aux échanges de prisonniers de haut niveau précédents, tels que le swap de la joueuse de la WNBA Brittney Griner contre le trafiquant d’armes russe Viktor Bout, cet accord s’est déroulé en plusieurs étapes plutôt que lors d’un échange simultané.
Trump, qui a critiqué les accords de prisonniers passés sous l’administration Biden, a décrit cet arrangement comme étant juste et bien négocié.
Le retour de Vinnik en Russie rend peu probable qu’il soit poursuivi dans d’autres pays qui avaient intenté des poursuites contre lui. Les procureurs américains l’avaient accusé d’avoir organisé une opération de blanchiment à grande échelle via BTC-e, facilitant des milliards de dollars de transactions illicites entre 2011 et 2017.
L’équipe juridique de Vinnik avait cherché à plaider pour une peine réduite aux États-Unis, citant les années qu’il avait déjà passées en détention à l’étranger. Cependant, sa libération signifie qu’il ne purgera pas de peine supplémentaire devant le système judiciaire américain ou qu’il ne risque pas une extradition potentielle ailleurs.
Les libérations de Vinnik, Fogel et Kuznechyk mettent en évidence le jeu diplomatique en cours entre Washington et Moscou.
Si des fonctionnaires des deux camps ont qualifié ces mesures de signes de bonne volonté, on ignore toujours si cet échange entraînera d’autres négociations ou influencera les relations géopolitiques plus larges.
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