- Première stratégie élaborée avec l’industrie du béton et du ciment et ancrée dans une modélisation économique granulaire
- Trois leviers principaux pour parvenir à un bilan net zéro d’ici 2050 et rester dans le budget carbone sectoriel de 1,5 °C
- Forte augmentation des coûts de production, mais augmentation limitée à 3 % pour les bâtiments typiques
LONDRES, 5 décembre 2023 /PRNewswire/ — Les principales sociétés de béton et cimenteries, notamment Heidelberg, Cemex et Holcim, se joignent aux architectes, ingénieurs et entreprises de construction dans une reconnaissance collective d’action. Le Mission Possible Partnership (MPP) a développé la nouvelle stratégie avec l’aide d’acteurs du secteur, établissant les étapes et les engagements nécessaires au gouvernement, à l’industrie et aux investisseurs au cours des 25 prochaines années pour faire du béton et du ciment à émissions nettes nulles une réalité.
Le béton est le matériau le plus utilisé au monde après l’eau et, avec le ciment, il constitue un élément essentiel de l’économie mondiale, indispensable aux bâtiments, aux transports et à d’autres infrastructures. Le secteur génère actuellement 8 % des émissions mondiales de CO2, soit plus que l’aviation et le transport maritime réunis. Le défi de l’augmentation des émissions devient de plus en plus urgent car la production de béton et de ciment augmente pour répondre aux besoins mondiaux. En l’absence de gains d’efficacité, la demande de ciment devrait augmenter de 50 % d’ici à 2050.
Le rapport « Making Net Zero Concrete and Cement Possible » montre, grâce à son scénario « Net Zéro », comment le secteur peut atteindre des émissions nettes zéro de GES et se conformer à l’objectif de 1,5 C si des mesures urgentes sont prises sur les trois leviers :
- une réduction de 22 % des émissions peut être obtenue du côté de la demande grâce à des améliorations de l’efficacité dans la construction et la conception, réduisant le volume de béton nécessaire sans compromettre la sécurité ou la durabilité.
- il est possible de réduire de 25 % les émissions liées aux procédés du côté de l’offre en déployant des matériaux cimentaires supplémentaires (MCS) pour réduire l’utilisation de clinker, tout en amenant des techniques chimiques alternatives au stade commercial.
- 53 % des émissions peuvent être réduites, éliminées ou capturées en combinant le changement de combustible, la décarbonisation du secteur de l’électricité et le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS).
Le CCUS présente actuellement le plus grand potentiel de réduction des émissions parmi toutes les technologies disponibles, et 33 à 45 nouvelles centrales CCUS d’une capacité annuelle de 80 mégatonnes (Mt) de CO2 doivent être mises en service d’ici 2030 pour que l’industrie respecte son budget carbone. Cependant, de nouvelles données issues du suivi des projets industriels verts, publiées par le MPP à l’occasion de la COP28, montrent que le pipeline actuel n’est pas à la hauteur, car les projets peinent à atteindre le stade de la décision finale d’investissement (DFI). Quinze usines ont jusqu’à présent atteint ce point critique.
Faustine Delasalle, PDG du MPP, déclare : « Notre rapport décrit précisément ce qu’il faut faire pour que le béton et le ciment zéro carbone deviennent une réalité, mais le temps ne joue pas en notre faveur. C’est maintenant qu’il faut se retrousser les manches et travailler ensemble tout au long de la chaîne de valeur et avec les gouvernements. »
Le MPP appelle l’industrie, les gouvernements et les institutions financières à prendre des mesures immédiates tout au long de la chaîne de valeur de la production de béton afin de créer un environnement propice à l’innovation et à la décarbonisation. Sa feuille de route détaille les actions à court et à long terme nécessaires pour décarboniser rapidement le secteur.
CONTACT : missionpossiblepartnership@barleycommunications.co.uk