Le produit intérieur brut du Royaume-Uni s’est contracté de 0,1 % au deuxième trimestre après avoir connu une expansion de 0,8 % pendant la période précédente, indiquent les données officielles.
La baisse du PIB survient alors que le pays est confronté à de nouvelles hausses potentielles des taux d’intérêt. Selon un article du Guardian, le gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre, Dave Ramsden, a récemment déclaré que son institution devra probablement relever les taux d’intérêt, qui sont actuellement à leur plus haut niveau depuis 14 ans, pour faire face aux pressions inflationnistes.
Pourquoi cela est important
Une hausse des taux d’intérêt nuit à la capacité des entreprises à emprunter davantage de fonds ou à rembourser la dette existante, ce qui ralentit l’économie.
Selon le Bureau des statistiques nationales, en termes de production, les services ont diminué de 0,4 % au deuxième trimestre, la contribution négative la plus importante provenant des activités de la santé humaine et de l’action sociale, reflétant une réduction des activités liées à la Covid-19.
Une baisse de 0,2% de la consommation réelle des ménages a été enregistrée, selon le communiqué.
Les statistiques mensuelles
Les estimations mensuelles montrent que le PIB a diminué de 0,6 % en juin, après une révision à la baisse de 0,4 % en mai.
L’opinion de l’expert
Hussain Mehdi, stratège en macroéconomie et en investissement chez HSBC Asset Management, a déclaré à CNBC que la croissance du Royaume-Uni stagne, car l’économie est confrontée à une forte contraction des revenus réels dans un contexte d’inflation et de taux d’intérêt élevés. « Dans un tel contexte, il sera difficile d’éviter la récession, surtout avec les risques de hausse des prix de l’énergie à l’approche de l’hiver », a-t-il conclut.