Airbus SE (OTC:EADSY) a fait sensation au deuxième jour du Salon du Bourget en signant un accord de 6,6 milliards de dollars avec VietJet, creusant un écart sur Boeing Company (NYSE:BA), alors que Bank of America Securities (BofA) a signalé la divergence des dynamiques d’ordre et des industries en mutation.
Après avoir discuté avec plus de 20 sociétés lors du deuxième jour du Salon du Bourget, les analystes ont noté une attention continue sur les thèmes évoqués lors des discussions précédentes. Cependant, ils ont particulièrement remarqué une volonté accrue de s’orienter vers l’automatisation, un sentiment haussier concernant les opportunités de défense européennes, des attentes en matière d’expansion de la marge et des stratégies de l’industrie pour gérer les risques tarifaires.
BofA Securities a noté que les pressions croissantes sur les coûts, notamment la main-d’œuvre, remettent en question les points de vue historiques et poussent le secteur de l’aérospatiale et de la défense vers une automatisation accrue pour répondre à la demande, stimuler les marges et améliorer la qualité.
BofA a observé que les entreprises disposant de filiales européennes locales sont les mieux placées pour le cycle d’augmentation des dépenses de défense de la région, au milieu de questions sur la participation des États-Unis, mises en lumière par une présence américaine limitée.
Les tarifs demeurent une incertitude clé, le rapport de la BofA mentionne que le consensus penche pour un retour à l’accord de 1979 de l’OMC.
Boeing Les analystes se sont entretenus avec le vice-président de Commercial Marketing de Boeing, Darren Hulst, pour discuter de la dynamique de la flotte et de l’écart croissant de l’offre en avions.
Hulst a souligné une augmentation imminente de la production de gros-porteurs, notant que la production de 2024 est toujours inférieure à la moitié des niveaux de 2018, les problèmes de chaîne d’approvisionnement, l’arrêt de production du 787, et les retards dans la production du 777X et de l’A350 ayant entraîné un déficit de 300 appareils.
Les gros-porteurs de Boeing se sont vendus à hauteur de 2,5 fois plus que ceux d’Airbus SE (OTC:EADSY) ces 4,5 dernières années, le 787 reposant sur une structure familiale et une plateforme de moteurs partagée, alors que l’A350 manque d’homogénéité de moteurs et est légèrement surdimensionné.
Côté monocouloirs, Hulst a signalé un déficit de 1 500 à 1 700 avions, découlant des perturbations causées par le COVID, l’arrêt de production du 737 MAX et des problèmes de production de l’A320.
Cela continue de soutenir la demande pour le renouvellement et la croissance de la flotte. La flotte actuelle de monocouloirs a actuellement plus de deux ans de plus qu’en 2018, et Boeing prévoit qu’un tiers de tous les 737 de cette décennie seront des variantes MAX 10.
Cependant, Hulst a admis que la demande pour l’A321 restera probablement plus forte, ce dernier disposant d’une avance de 7 ans sur ce marché.
Airbus: Lors du deuxième jour du Salon du Bourget, Airbus a renforcé son avance en signant un accord de ~6,6 milliards de dollars avec VietJet Aviation pour 100 A321 et 50 options, portant son total à 232 commandes fermes et 156 options, a souligné BofA Securities.
Cet accord porte le total des commandes annoncées par Airbus lors de l’événement à 232 avions, avec des options pour 156 autres. En revanche, Embraer S.A. (NYSE:ERJ) a signé une seule commande de défense pour son C-390, avec des options pour 10 autres avions destinés à des membres potentiels de l’OTAN, alors que Boeing n’a pas encore annoncé de nouveaux accords lors du salon.
Lockheed Martin Corporation (NYSE:LMT) : Les cadres de Lockheed Martin ont partagé des mises à jour stratégiques clés, mettant en lumière les perspectives de croissance des systèmes autonomes, de la défense antimissile et de la production alignée sur l’OTAN.
La société fait avancer son IA MATRIX pour les hélicoptères Black Hawk afin de permettre des opérations autonomes et éventuellement sans pilote, une solution intéressante pour la logistique militaire dans les zones contestées, a souligné BofA Securities.
Lockheed est également positionné pour capitaliser sur la demande de défense antimissile, visant à intégrer ses systèmes bien établis dans la stratégie de défense stratifiée des États-Unis et à étendre ses capacités contre les systèmes d’aéronefs sans pilote.
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