Les législateurs sud-coréens ont voté pour la destitution du président Yoon Suk Yeol suite à sa controverse tentative d’imposer la loi martiale, un mouvement qui a déclenché de nombreuses protestations dans tout le pays.
La motion de destitution a été adoptée après un rebondissement inattendu, plusieurs membres du propre parti People Power de Yoon (PPP) se sont ralliés à l’opposition, selon un rapport de la BBC.
Le vote a déclenché des célébrations parmi les manifestants anti-Yoon qui se sont rassemblés à l’extérieur de l’Assemblée nationale, allumant des feux d’artifice pour marquer le moment. Malgré ce revers important, Yoon a promis de continuer à se battre, minimisant la destitution comme une interruption temporaire de sa présidence.
En un communiqué défiant, il a promis de continuer à travailler pour le pays jusqu’à la fin de son mandat, contrastant avec ses excuses antérieures pour tentative de loi martiale.
La volonté de Yoon de mettre en place un régime militaire a suivi des mois d’impasse politique, le président citant des préoccupations concernant l’ingérence de la Corée du Nord dans son gouvernement. Cependant, sa décision a été rapidement annulée par les législateurs, provoquant l’indignation publique. Les sondages montrent un soutien écrasant à la destitution de Yoon, les trois quarts des Sud-Coréens étant en faveur de sa destitution.
La décision de la Cour constitutionnelle sera cruciale, car elle déterminera si la destitution de Yoon est justifiée. S’il est confirmé, de nouvelles élections présidentielles doivent être organisées dans les 60 jours.
Entre-temps, le Premier ministre Han Duck-soo a été nommé président par intérim, bien qu’il fasse l’objet d’une enquête en relation avec la tentative de loi martiale, selon le rapport.
La chute de Yoon est un revirement radical pour l’ancien procureur, qui a joué un rôle essentiel dans la destitution de l’ancienne présidente Park Geun-hye en 2017. Son faux pas sur la loi martiale l’a maintenant annulé de manière similaire, marquant un tournant dramatique dans sa carrière politique, selon un rapport du Guardian.
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