Alors que Donald Trump se prépare à entrer à la Maison-Blanche, les entreprises aérospatiales européennes se préparent à un protectionnisme « très fort » aux États-Unis. Guillaume Faury, le PDG d’Airbus SE (OTC:EADSY), a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact potentiel de cette situation sur le secteur aérospatial.
Ce qui s’est passé : Faury, qui dirige également le GIFAS (l’association aérospatiale française), a noté que les chaînes d’approvisionnement se remettaient encore des perturbations causées par la pandémie, a rapporté Reuters jeudi. Bien que le secteur aérospatial européen fasse face à une demande robuste d’avions commerciaux et à une augmentation des dépenses de défense, il est confronté à des défis tels que la surcapacité et les réductions d’emplois dans le secteur des satellites.
Alors que l’investiture de Trump approche, le secteur anticipe un virage significatif vers le protectionnisme. Trump a précédemment menacé d’imposer des tarifs sur les biens étrangers afin de privilégier les intérêts américains. Faury a également souligné les difficultés que rencontre le secteur européen de la défense pour financer ses projets, malgré les conflits en cours, tels que celui en Ukraine.
Il a exhorté le gouvernement français, dirigé par le Premier ministre François Bayrou, à maintenir son soutien à la recherche sur la réduction des émissions et à alléger les charges des entreprises, mettant en garde contre la répétition des erreurs passées observées dans d’autres secteurs.
Pourquoi c’est important : La perspective d’une présidence Trump suscite des inquiétudes en Europe quant à la possibilité d’une nouvelle série de tarifs, qui pourraient déclencher une récession économique. Les analystes ont émis des perspectives pessimistes sur la croissance économique européenne après la victoire électorale de Trump.
La victoire de Trump a également déclenché un mouvement de « relocalisation », avec une forte hausse des actions des entreprises qui ont pour objectif de ramener la production aux États-Unis. Cette tendance est alimentée par les attentes en matière de politiques protectionnistes.
En outre, les analystes de Goldman Sachs ont signalé un risque de correction du marché de l’ordre de 30 % en raison de la hausse de la pression inflationniste, des tensions commerciales et de l’incertitude politique avant le deuxième mandat de Trump. Ces facteurs pourraient entraîner une volatilité du marché plus profonde et des rendements futurs plus faibles pour les actions.
A noter : Le contenu a été produit en partie avec l’aide de Benzinga Neuro et a été examiné et publié par les éditeurs de Benzinga.