La règle empirique de retraite la plus célèbre vient de recevoir une mise à jour. Bill Bengen, le conseiller financier qui nous a donné la règle des 4 %, affirme désormais que ce chiffre est de 4,7 %. C’est une bonne nouvelle si vous envisagez de prendre votre retraite un jour, mais elle s’accompagne d’un gros astérisque.
Lorsque j’ai écrit pour la première fois sur la “règle des 4%” dans mon livre et ma newsletter, je l’ai vue comme une élégante simplification. Élégante, parce qu’elle donne aux futurs retraités une mesure rapide : si vous pouvez vivre avec 4 % de votre portefeuille par an, vous êtes financièrement indépendant. Trop simplifiée, parce que le monde réel n’est pas si simple.
La règle des 4 % n’a jamais été considérée comme une vérité absolue. C’est un guide de planification, pas une loi physique.
Une retraite plus riche, une règle plus riche
Le nouveau livre de Bengen, A Richer Retirement, s’attarde sur les nuances qui ont été perdues dans des décennies d’abréviations. Écrit dans un anglais simple, le livre est accessible, facile à lire et s’appuie sur des recherches fondées sur des preuves.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est sa transparence sur les hypothèses sous-jacentes à son taux de retrait “SAFEMAX” (le pire scénario historique du maximum que vous auriez pu retirer chaque année sans manquer d’argent sur une période de 30 ans de retraite).
En utilisant un ensemble plus large de données historiques et en modélisant sept classes d’actifs différentes au lieu de trois, il affine son approche afin de refléter des conditions de marché plus réalistes et plus complexes.
Les huit éléments
Son cadre comprend désormais dix hypothèses — les “huit éléments”, plus l’inflation et l’évaluation du marché. Les huit éléments ne sont pas que des mots à la mode. Ce sont des facteurs essentiels qui déterminent le montant que vous pouvez retirer en toute sécurité. Demandez-vous :
- Montant annuel du retrait : Retirez-vous un montant fixe en dollars ou ajustez-vous en fonction de l’inflation ?
- Horizon de planification : Planifiez-vous sur 30 ans, ou votre retraite pourrait-elle durer 40 ans ou plus ?
- Comptes imposables vs non imposables : Retirez-vous d’un compte à avantages fiscaux, imposable ou une combinaison des deux ?
- Laisser un héritage : Voulez-vous laisser de l’argent derrière vous ? Cela signifie généralement que vous retirez moins.
- Allocation d’actifs : Actions, obligations, immobilier et alternatives dans le mélange ?
- Fréquence du rééquilibrage : À quelle fréquence ajustez-vous votre portefeuille en fonction des allocations cibles ?
- Fonds indiciels vs gestion active : Quel est votre appétit pour le risque ?
- Calendrier des retraits : Retraits mensuels, trimestriels ou annuels ?
En d’autres termes, la planification des retraits ne se résume pas à “paramétrez et oubliez”. C’est un processus avec des pièces mobiles, des compromis et des priorités personnelles qu’un seul chiffre ne peut pas capturer.
L’inflation et l’évaluation du marché — les risques cachés
Bengen avertit que l’inflation est la carte sauvage. Son “SAFEMAX universel” de 4,7 % ne s’applique que si l’inflation se comporte comme elle l’a fait historiquement. Mais que se passe-t-il si l’inflation augmente brutalement, ou que les marchés s’effondrent ?
Par exemple, la stagflation des années 1970 a anéanti de nombreux portefeuilles, même avec des retraits conservateurs. La forte valorisation des actions d’aujourd’hui pourrait engendrer un défi similaire, ce qui signifie qu’un taux de 4,7 % pourrait même nécessiter un ajustement si les rendements sont décevants.
Pourquoi 4,7 % n’est toujours pas votre chiffre magique
Le nouveau chiffre est encourageant, mais il ne s’agit pas d’une solution universelle.
Une hypothèse clé dans le SAFEMAX de Bengen : il vise à un solde nul de portefeuille après 30 ans. C’est bien si vous voulez dépenser jusqu’à votre dernier dollar.
Mais si, par exemple, vous souhaitez laisser un héritage important ou bénéficier d’une marge de sécurité, vous pourriez commencer par un pourcentage plus faible. Si vous êtes flexible et que vous êtes prêt à réduire vos dépenses lors d’une mauvaise année, vous pourriez commencer par un pourcentage plus élevé.
Prenons Dominique et Damien en exemple. Dominique veut laisser 500 000 dollars à ses enfants, alors elle commence à 3,5 % et considère toute surperformance du marché comme un bonus. Damien, en revanche, veut beaucoup voyager durant sa première décennie de retraite. Il est à l’aise avec un pourcentage de départ de 5 %, mais il sait qu’il devra réduire ses dépenses si les marchés se retournent contre lui.
“Typiquement, un SAFEMAX entre 5,25 % et 5,5 % semble approximativement correct”, suggère Bengen. “Je ne vois pas l’intérêt d’aller aussi bas que le ‘SAFEMAX universel’ de 4,7 % à moins que l’inflation ne redevienne un problème sérieux”.
Cela semble généreux, mais rappelez-vous que le “safe” dans SAFEMAX signifie historiquement sûr, pas à l’épreuve du futur.
Comme le dit l’ancien proverbe danois : « Il est difficile de faire des prédictions, surtout concernant l’avenir. »
Un repère, pas un objectif
S’il y a une chose que je voudrais souligner en jaune vif, c’est celle-ci : Quel que soit votre chiffre — 4 %, 4,7 % ou 5,25 % — considérez-le comme un repère, pas comme un objectif. Le danger survient lorsque nous transformons un chiffre d’origine historique en une vérité inébranlable.
Bengen est clair sur ce point : “La règle des 4 % n’est pas une loi immuable, comme les lois du mouvement de Newton… Je me considère plus comme un rapporteur de ce qui s’est passé dans le passé qu’un Nostradamus prophétisant ce qui se passera dans le futur”.
C’est pourquoi la flexibilité est votre superpouvoir à la retraite. Ajustez les retraits lorsque les marchés changent. Adaptez-vous à l’inflation. Repensez votre plan si vos besoins en matière de dépenses évoluent.
Laissez la règle des 4 % éclairer votre plan, ne la laissez pas devenir votre plan.
Des outils pour vous aider à naviguer
Dans son livre, Bengen recommande l’application Big Picture pour tester les taux de retrait en fonction des différentes allocations d’actifs et des différents horizons. Ce n’est pas une boule de cristal, mais cela peut vous aider à comprendre les probabilités et à visualiser les risques.
Bengen a également ses propres graphiques, tableaux et une feuille de calcul téléchargeable sur son site web.
Au-delà des calculateurs, vous devriez revoir régulièrement votre plan et apporter des ajustements réalistes. Votre taux de retrait actuel ne devrait pas être gravé dans le marbre pour les années à venir.
L’essentiel
Lisez le livre de Bengen. Apprenez des données. Reconnaissez les limites. Un seul chiffre ne remplacera jamais un plan dynamique et personnalisé. Faites vos calculs cette semaine et voyez comment ils résistent dans divers scénarios de marché. La règle des 4 % (ou 4,7 %) peut vous aider à commencer le voyage. La flexibilité vous aidera à le terminer.
Comme toujours, investissez souvent et judicieusement. Merci de m’avoir lu.
Avertissement Benzinga : Cet article provient d’un contributeur externe non rémunéré. Il ne reflète pas le point de vue de Benzinga et n’a pas été édité pour le contenu ou la précision.
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Publié à l’origine le 15 août 2025 sur www.CosmoDeStefano.com. Utilisé avec la permission de l’auteur.
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