Le nouveau commissaire à la sécurité sociale, Frank Bisignano, a déclaré à plus de 500 directeurs de bureaux de terrain cette semaine qu’il n’était pas “à la recherche d’un emploi” et qu’il avait dû “faire une recherche sur la sécurité sociale” avant d’accepter le poste que lui a offert l’administration Trump.
Ce qui s’est passé Selon un enregistrement audio obtenu par ABC News, « Je suis l’un des meilleurs surfeurs de la côte Est de Google », a plaisanté Bisignano, ajoutant que sa première réaction a été de se dire : “Mais c’est quoi le commissaire de la sécurité sociale?”
Bisignano, 64 ans, a passé trois décennies chez Citi, JPMorgan et Fiserv, où il s’est forgé une réputation d’homme coupant les coûts de manière agressive et de gros fusions, notamment le rachat de First Data par Fiserv pour 22 milliards de dollars. Il arrive à la sécurité sociale sans expérience préalable du gouvernement, mais la porte-parole de la Maison Blanche, Liz Huston, déclare que son bilan en matière de technologie financière aidera à “moderniser l’agence et à améliorer son efficacité”.
Son statut d’outsider tombe à un moment critique. Le département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) d’Elon Musk a l’œil rivé sur tous les programmes fédéraux d’aide, alimentant l’anxiété des travailleurs après des années de gel des embauches et de fermetures de bureaux, selon les informations de l’Associated Press. Au Capitole, un projet de loi de la Chambre adopté jeudi réduirait les recettes de la taxe sur la masse salariale en augmentant les crédits d’impôt pour enfants, un changement que les analystes avertissent pourrait creuser l’écart du flux de trésorerie de la sécurité sociale.
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Bisignano a déclaré au personnel que le programme “ne disparaîtra pas” et a expliqué que le président Trump lui avait demandé de répéter cette assurance “tous les jours”. Pourtant, les déclarations d’éthique montrent qu’il a bénéficié d’un report d’impôt sur 484 millions de dollars d’actions de Fiserv dans le cadre de sa transition vers le service fédéral, ce qui soulève des questions sur les conflits d’intérêts alors que l’agence explore des accords de cloud avec le secteur privé.
Pourquoi c’est important Lors de son récent témoignage au Sénat, Bisignano a promis de ne pas poursuivre la privatisation et a souligné trois objectifs : la réduction des temps d’attente dans les centres d’appels, le déploiement de l’IA pour détecter la fraude et la réouverture des bureaux de terrain fermés. Les dirigeants syndicaux répliquent que toute amélioration technologique doit être couplée à des embauches supplémentaires en première ligne pour gérer 70 millions de bénéficiaires.
Pour l’instant, le “Grand Googleur en chef”, comme Bisignano a plaisanté qu’il pourrait être étiqueté, a lancé une tournée d’écoute à l’échelle nationale et ordonné une révision de 90 jours des projets de modernisation mis de côté par le DOGE. La rapidité de Wall Street peut-elle s’intégrer avec la bureaucratie d’un programme de 89 ans ? La réponse pourrait décider si la disruption façon Silicon Valley devient le point central de la sécurité sociale ou bien un nouveau mal de tête.