Le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué, lundi, les puissances qui usent de tarifs douaniers comme d’instruments de « chantage », ce qui constitue sa critique la plus forte à l’égard de l’Union européenne depuis que cette dernière s’est mise en quatre pour parvenir à un accord avec les États-Unis avant l’imminente date butoir du 9 juillet.
Ce qu’il s’est passé S’exprimant lors de la Conférence internationale sur le financement du développement, qui s’est tenue à Séville en Espagne, Macron a qualifié les guerres commerciales d’« aberration » sans jamais nommer directement Trump ou les États-Unis. Ses commentaires font suite à l’avertissement de la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a déclaré que « toutes les options restaient sur la table » dans le cadre des négociations en cours avec Washington.
Les propos de Macron, tels que rapportés par Reuters, incluent les déclarations suivantes : « nous devons restaurer la liberté et l’équité dans le commerce international beaucoup plus que les barrières et les tarifs, qui sont imaginés par les plus puissants, et qui sont souvent utilisés comme instruments de chantage, et pas du tout comme des instruments de rééquilibrage. »
Trump a dévoilé des tarifs douaniers globaux en avril, menaçant d’imposer des droits de douane allant de 10 % à 50 % sur les importations avant de faire machine arrière en accordant des prolongations de 90 jours. La structure tarifaire actuelle de l’UE comprend 10 % sur la plupart des produits, 25 % sur les automobiles et 50 % sur l’acier et l’aluminium. Sans accord d’ici au 9 juillet, tous les produits de l’UE pourraient se voir imposer des droits de 50 %.
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Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison Blanche, a rejeté la caractérisation de Macron et a déclaré que les tarifs étaient « un outil efficace pour la reconstruction de l’industrie manufacturière américaine ». Selon elle, Trump « fera ce qu’il y a de mieux pour notre peuple et notre pays », d’après le rapport.
Pourquoi c’est important Le différend en matière de tarifs a déjà créé des remous sur les marchés européens. En mai, lorsque Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 50 % à l’UE, l’indice Euro STOXX 50 a chuté de 3 %, les grands exportateurs essuyant de lourdes pertes. Deutsche Bank AG (NYSE:DB) a reculé de 6,1 %, tandis que des marques de luxe comme LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE (OTC:LVMUY), qui tirent 25 % de leurs revenus des États-Unis, ont subi une pression significative.
Les ETF technologiques présentant une exposition à l’Europe, notamment l’ iShares Europe ETF (NYSE:IEV) et le Vanguard FTSE Europe ETF (NYSE:VGK), restent vulnérables face à l’intensification des tensions commerciales. Le géant allemand du logiciel SAP SE (NYSE:SAP) génère 40 % de ses revenus en Amérique du Nord, tandis que le fabricant néerlandais de puces ASML Holding NV (NASDAQ:ASML) réalise 20 à 25 % de ses ventes aux États-Unis.
L’Agence des Nations Unies pour le commerce a averti que les tarifs de Trump pourraient dévaster les nations en développement, des pays comme le Cambodge, le Laos et le Myanmar étant confrontés à certains des prélèvements les plus élevés. Macron a critiqué le fait d’imposer des tarifs aux nations qui sont « sur le point de décoller sur le plan économique ».
Les divisions au sein de l’UE compliquent les négociations. Le chancelier allemand Friedrich Merz préférerait un accord simple et rapide, tandis que Macron fait valoir que le fait d’accepter des conditions déséquilibrées compromettrait la compétitivité à long terme de l’Europe. Le président français avait déjà exhorté les entreprises européennes à suspendre leurs investissements aux États-Unis jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse.
Les responsables de l’UE ont préparé un paquet de représailles de 108 milliards de dollars ciblant les services numériques et les systèmes financiers américains, des mesures qui font écho à des contremesures prises en 2018 ayant fortement impacté les exportations d’États pivots tels que le Kentucky et l’Ohio, y compris les exportations de bourbon et de motos. Des entreprises technologiques américaines majeures comme Apple Inc. (NASDAQ:AAPL), Alphabet Inc. (NASDAQ:GOOGL) et Microsoft Corp. (NASDAQ:MSFT) font face à un examen réglementaire qui pourrait s’intensifier au milieu des tensions commerciales.
Au cours des huit jours qui nous séparent de la date limite, les deux camps signalent leur volonté de négocier tout en maintenant des positions intransigeantes, ce qui prépare le terrain à un affrontement diplomatique et économique de haut niveau.
Le mot de la fin Photo avec l’aimable autorisation de : Frederic Legrand – COMEO via Shutterstock.com
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