Alors que les préoccupations concernant les tarifs douaniers augmentent, BofA Securities met en garde contre une prudence croissante dans le secteur de la vente au détail spécialisée et des magasins de grands magasins, malgré des bénéfices solides au premier trimestre.
BofA Securities note que la plupart des actions du secteur de la vente au détail spécialisée et des grands magasins ont l’air d’avoir intégré les tarifs douaniers universels de 10 % et de 30 % appliqués actuellement à la Chine.
La société met en garde contre toute augmentation supplémentaire – notamment impliquant le Vietnam, un acteur clé dans la production de vêtements et de chaussures – qui pourrait conduire à des réductions estimées dans une grande partie du groupe.
Les analystes notent que, bien que les bénéfices du premier trimestre aient été largement solides et que les consommateurs soient restés résilients, les équipes de gestion sont de plus en plus inquiètes pour le second semestre en raison de l’incertitude quant à l’impact potentiel des tarifs douaniers sur les consommateurs.
Cette prudence se reflète dans des perspectives de ventes plus conservatrices dans l’ensemble du secteur.
La saison des bénéfices désormais terminée, l’accent se porte sur la politique tarifaire. En effet, les marques de vêtements et de chaussures ont délocalisé une grande partie de leur production hors de Chine, ce qui fait de l’Asie du Sud-Est le prochain sujet de préoccupation.
Les récents entretiens avec les dirigeants suggèrent que 10 % de droits de douane est parfaitement gérable, les OEM (fabricants d’équipements d’origine) de vêtements comme Makalot et Eclat espérant que le coût soit partagé à raison de 2,5 % chacun par rapport aux usines de tissus, les 5 % restants étant absorbés par les marques, note BofA Securities.
Cette saison de résultats a également permis de mettre en lumière des éléments inattendus, notamment la décision de Ross Stores, Inc. (NASDAQ:ROST) de retirer ses prévisions et l’exposition significative de Gap, Inc. (NYSE:GAP) aux tarifs.
Les analystes estiment que le mouvement de Ross est excessivement prudent, mais qu’il ne s’agit pas d’un signal d’alarme. Pendant ce temps, l’impact prévu de 150 points de base sur les marges de Gap au second semestre laisse peu de marge pour la hausse des prix, ce qui est une stratégie sensée compte tenu de la clientèle soucieuse de son budget d’Old Navy.
Pour Levi Strauss & Co (NYSE:LEVI), l’analyste note que les tarifs commenceront à avoir un impact sur les marges brutes au troisième trimestre et que Ralph Lauren Corp (NYSE:RL) estime que les tarifs auront un impact plus important sur la marge brute au second semestre.
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Photo: Rokas Tenys par l’intermédiaire de Shutterstock