Airbus SE (OTC:EADSY) a attiré les regards sur le deuxième jour du Salon du Bourget avec un contrat de 6,6 milliards de dollars avec VietJet, augmentant son avance sur Boeing Company (NYSE:BA) alors que Bank of America Securities (BofA) a signalé des dynamiques de commande divergentes et des changements dans l’industrie.
Après avoir discuté avec plus de 20 entreprises au deuxième jour du Salon du Bourget, les analystes ont observé un accent continu sur les thèmes abordés lors des discussions précédentes. Cependant, ils ont particulièrement noté un dynamisme plus fort vers l’automatisation, un sentiment haussier concernant les opportunités de défense européennes, des attentes quant à l’expansion des marges et les stratégies de l’industrie pour gérer les risques tarifaires.
BofA Securities a noté que les pressions croissantes sur les coûts, en particulier la main-d’œuvre, remettent en question les points de vue historiques et poussent le secteur aérospatial et de la défense vers une automatisation accrue pour répondre à la demande, stimuler les marges et améliorer la qualité.
BofA a observé que les entreprises ayant des filiales européennes locales sont les mieux placées pour le cycle haussier des dépenses de défense de la région, dans un contexte de questions sur la participation des États-Unis, mis en évidence par une présence américaine limitée.
Les tarifs restent une incertitude majeure, le rapport de la BofA a noté.
Boeing: Les analystes se sont entretenus avec le vice-président du marketing commercial de Boeing, Darren Hulst, pour discuter de la dynamique de la flotte et du creusement du déficit d’approvisionnement en avions.
Hulst a fait remarquer qu’il y avait une montée en puissance imminente des gros-porteurs, notant que la production pour 2024 est toujours inférieure de moins de la moitié par rapport à celle de 2018, avec des problèmes de chaîne d’approvisionnement, l’arrêt de la production du 787, des retards dans le 777X et l’A350 et un déficit de 300 avions.
Au cours des 4,5 dernières années, les gros-porteurs de Boeing ont été vendus à un rythme 2,5 fois supérieur à ceux d’Airbus SE (OTC:EADSY), stimulés par la structure de famille du 787 et la plateforme de moteurs partagée, tandis que l’A350 ne dispose pas de moteurs communs et est légèrement surdimensionné.
Sur le segment des monocouloirs, Hulst a signalé un déficit de 1 500 à 1 700 avions, causé par les perturbations liées au COVID, l’arrêt de la production du 737 MAX et des problèmes d’approvisionnement en A320.
Cela continue de soutenir la demande pour le renouvellement de la flotte et pour la croissance. La flotte actuelle de monocouloirs des compagnies aériennes a environ deux ans de plus qu’en 2018, et Boeing prévoit qu’un tiers de tous les 737 seront des variantes MAX 10 à la fin de la décennie.
Cependant, Hulst a admis que la demande pour l’A321 restera probablement plus forte, compte tenu de son avance de 7 ans.
Airbus: Lors du deuxième jour du Salon du Bourget, Airbus a accru son avance en concluant un accord d’une valeur d’environ 6,6 milliards de dollars avec VietJet Aviation pour 100 A321 et 50 options, portant son total à 232 commandes fermes et 156 options, a souligné BofA Securities.
Cet accord porte à 232 le nombre total d’avions commandés par Airbus lors de cet événement, auxquels s’ajoutent 156 options. En revanche, Embraer SA (NYSE:ERJ) a conclu un seul contrat de défense pour son C-390, avec 10 options supplémentaires pour des avions pour des membres potentiels de l’OTAN, tandis que Boeing n’a pas encore annoncé de nouveaux accords lors du salon.
Lockheed Martin Corporation (NYSE:LMT): Les dirigeants de Lockheed Martin ont partagé des mises à jour stratégiques clés, mettant en évidence les perspectives de croissance des systèmes autonomes, de la défense antimissile et de la production alignée sur l’OTAN.
La société fait progresser son programme MATRIX AI pour les hélicoptères Black Hawk afin de permettre des opérations autonomes et optionnellement sans pilote, une solution attrayante pour la logistique militaire dans les zones contestées, a souligné BofA Securities.
Lockheed est également bien placé pour tirer parti de la demande en matière de défense antimissile, avec pour objectif d’intégrer ses systèmes bien établis à la stratégie de défense en couches des États-Unis et de renforcer ses capacités contre les drones.
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