Le président Donald Trump a renouvelé lundi ses appels à s’éloigner des exigences de reporting d’entreprise trimestriel.
Faisant écho à une idée de son premier mandat (voir ci-dessous), Trump a de nouveau proposé un calendrier semestriel qui, selon lui, réduirait les coûts et permettrait aux dirigeants américains de donner la priorité à la croissance à long terme.
La proposition de Trump intervient environ une semaine après que le Wall Street Journal arapporté que la Long-Term Stock Exchange prévoit de demander à la Securities and Exchange Commission américaine d’offrir aux entreprises la possibilité de partager leurs résultats deux fois par an.
Ce changement marquerait une évolution significative des opérations des entreprises américaines et permettrait d’aligner les règles de reporting sur celles des sociétés cotées en Europe, où les rapports semestriels sont la norme. Certains marchés asiatiques suivent également des cycles de reporting semestriels.
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Idées d’experts
Des professionnels de la finance et d’autres commentateurs ont donné leur avis sur la proposition de Trump.
Phil Bak, commentateur financier, a exprimé ses craintes que des rapports moins fréquents pourraient entraîner une perte de confiance dans les marchés financiers et ébranler la confiance des investisseurs.
“Que Dieu nous aide si les marchés perdent la confiance”, a écrit Bak dans un post sur les réseaux sociaux.
L’éditeur et contributeur de CNBC Herb Greenberg a souligné que ce sont les prévisions émises par les entreprises qui favorisent le “court-termisme” plutôt que les rapports trimestriels.
“Le reporting trimestriel est une bonne chose. Le problème, ce sont les prévisions, à court ou à long terme. ÇA C’EST ce qui crée la volatilité à court terme, car les algorithmes et tout le monde joue à ÇA, et les entreprises s’inclinent devant le jeu “rencontrer ou dépasser les attentes”, a écrit Greenberg sur X.
D’autre part, l’animateur de CNBC Jim Cramer a déclaré que juger les PDG “par trimestre” est “brutal”.
Il a ajouté qu’il serait préférable pour les dirigeants si les entreprises rapportaient semestriellement, en ajoutant que “nous sommes trop myopes”.
Les entreprises qui tentent un redressement à long terme se font souvent massacrer dans un seul rapport trimestriel, a déclaré Cramer.
Cependant, il a déclaré qu’en tant qu’investisseur, il aimerait que les entreprises fassent un rapport toutes les six semaines par souci de transparence.
Le mot de la fin
Les vues de Cramer illustrent les deux perspectives différentes sur la valeur des rapports trimestriels :
D’une part, les rapports trimestriels sont essentiels à la transparence et à la prise de décision des investisseurs, tout en créant simultanément un focus sur les résultats à court terme et en augmentant la volatilité du marché.
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