Après que le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé d’imposer des sanctions aux pays soutenant la proposition, l’Organisation maritime internationale a ajourné un vote clé visant à réduire les émissions provenant du transport maritime mondial.
Avec ce report pris vendredi, le Net Zero Framework ne pourra pas avancer cette année. Il perturbe également les efforts mondiaux visant à réduire la pollution par le transport maritime.
Al Jazeera rapporte que ce revers est survenu quelques mois seulement après que les membres de l’agence onusienne basée à Londres ont conclu un accord préliminaire en avril.
Un avertissement de sanctions déclenche un retournement
Trump a publié sur Truth Social qu’il s’opposait à ce qu’il a appelé une “nouvelle taxe mondiale verte sur le transport maritime”, en affirmant que les États-Unis ne la toléreraient pas.
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Washington a ensuite averti qu’il pourrait imposer des pénalités, des restrictions de visa et des frais portuaires aux pays votant en faveur du plan.
Avant l’intervention, environ 60 nations devaient réaffirmer leur soutien à la mesure. Toutefois, les délégués ont plutôt voté 57 contre 49 en faveur du report de l’adoption formelle, prolongeant ainsi les négociations jusqu’à la fin de l’année prochaine.
Les objectifs environnementaux sont remis en question
Le Net Zero Framework visait à imposer une taxe de 380 dollars par tonne d’émissions excédentaires tout en récompensant les navires utilisant des alternatives plus propres.
Il visait à orienter l’industrie du transport maritime vers une réduction de 20 % de ses émissions d’ici 2030. Le cadre visait également à permettre d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
La Chambre internationale de la marine marchande a déclaré que ce retard compromet les décisions d’investissement à long terme.
Le secrétaire général Thomas Kazakos a déclaré que l’industrie avait besoin de clarté pour prendre les engagements nécessaires à la décarbonisation.
Plusieurs grandes économies, dont la Chine, l’Union européenne, le Brésil et la Grande-Bretagne, ont réaffirmé leur soutien avant le vote. Cela est intervenu malgré de vives objections de la Russie et de l’Arabie saoudite.
Cette fois, l’Argentine et Singapour, qui avaient tous deux soutenu le projet, ont rejoint l’appel au report de la mesure.
Une pression croissante liée au climat
Le transport maritime, qui représente près de trois pour cent des émissions mondiales, est soumis à une pression croissante pour adopter des sources d’énergie plus propres. Des alternatives comme l’ammoniac et le méthanol sont à l’étude pour remplacer le carburant de soute traditionnel.
Les experts en climat avertissent que ce retard pourrait entraver les nouveaux investissements technologiques dans le secteur.
Ils disent que les conditions météorologiques extrêmes perturbent déjà les routes maritimes et mettent en danger la sécurité maritime dans le monde.
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