Alors que l’année scolaire commence, les enseignants du pays sont confrontés à un dilemme pressant : utiliser ou non l’intelligence artificielle (IA) en classe.
Ludrick Cooper, un enseignant en huitième année en Caroline du Sud, a déclaré à la CNN qu’il était opposé à l’utilisation de l’IA à l’intérieur et à l’extérieur de la salle de classe depuis des années, mais qu’il commençait à changer d’avis.
“C’est la nouvelle encyclopédie”, a-t-il déclaré à propos de l’IA.
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Il y a certainement des avantages à utiliser l’IA dans la salle de classe. Elle peut rendre les leçons plus attrayantes, faciliter l’accès à l’information et aider à l’accessibilité pour les personnes malvoyantes ou atteintes de troubles tels que la dyslexie.
Cependant, les experts s’inquiètent également des effets négatifs que l’IA peut avoir sur les élèves. L’élargissement des inégalités en matière d’éducation, les répercussions sur la santé mentale et les méthodes de triche facilitée figurent parmi les principaux inconvénients de la technologie.
“L’IA, c’est un peu comme le feu. Lorsque les hommes des cavernes ont découvert le feu, beaucoup de gens ont dit : ‘Ooh, regardez ce qu’il peut faire’ “, a déclaré à la CNN Sarah Howorth, professeure associée d’éducation spécialisée à l’Université du Maine. “Et d’autres personnes ont dit : ‘Ah, il pourrait nous tuer’. Vous savez, c’est la même chose avec l’IA.”
Plusieurs plateformes existantes ont développé des outils d’IA spécifiques destinés à être utilisés en classe. En juillet, OpenAI a lancé le « Study Mode » (mode étude), qui offre aux élèves une aide étape par étape pour leurs travaux de classe au lieu de leur donner simplement une réponse.
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L’entreprise a également collaboré avec Instructure, la société derrière la plateforme d’apprentissage Canvas, pour créer un nouvel outil appelé LLM-Enabled Assignment. Cet outil permettra aux enseignants de créer des leçons alimentées par l’IA tout en suivant simultanément les progrès des élèves.
“Il est temps d’assurer que l’IA profite aux étudiants, aux éducateurs et aux institutions, et les partenariats comme celui-ci sont indispensables pour que cela se produise”, a déclaré dans un communiqué Leah Belsky, vice-présidente de l’éducation chez OpenAI.
Si certains enseignants sont enthousiasmés par ces avancées et les possibilités qu’elles créent, d’autres sont plus sceptiques.
Matthew Rascoff, vice-recteur de l’éducation numérique à l’université de Stanford, craint que des outils comme celui-ci ne suppriment l’aspect social de l’éducation. En aidant une seule personne à la fois, les outils d’IA ne permettent pas aux élèves de travailler sur des éléments comme les compétences en collaboration, qui seront vitales pour leur réussite en tant que membres productifs de la société.
“Les grandes classes créent un sentiment de responsabilité mutuelle pour l’apprentissage de chacun”, a-t-il déclaré à la CNN.
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Lauren Monaco, une enseignante de pré-maternelle et de maternelle à New York, s’inquiète également de l’utilisation de l’IA en classe. Elle considère l’IA comme une béquille qui empêche les élèves d’apprendre réellement. Selon elle, l’enseignement implique plus que la simple « saisie et restitution transactionnelles d’informations » de l’IA, a-t-elle déclaré à CNN.
Pour Robin Lake, directrice du Center on Reinventing Public Education de l’Arizona State University, l’augmentation de l’utilisation de l’IA est une chose positive en raison de la place importante qu’elle a prise dans d’autres domaines de notre vie.
“De quoi les élèves vont-ils avoir besoin pour réussir dans une économie dominée par l’IA lorsqu’ils seront sortis de l’école ?” a-t-elle demandé à la CNN. “C’est un autre problème auquel les éducateurs devraient s’efforcer de trouver des réponses.”
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