Le projet de l’administration Donald Trump visant à imposer des frais de 100 000 dollars sur les nouveaux visas H-1B fait apparemment face à son premier grand défi juridique, les syndicats, universités et employeurs soutenant que cette mesure compromet illégalement un programme central pour les secteurs américains de la technologie et de la recherche.
Procès déposé devant un tribunal fédéral
Vendredi, une coalition comprenant le syndicat United Auto Workers et l’American Association of University Professors a déposé un recours devant un tribunal fédéral de San Francisco visant à bloquer ces frais, a rapporté CNBC.
Les plaignants soutiennent que le pouvoir de Trump de restreindre l’entrée de ressortissants étrangers ne s’étend pas à la réécriture des lois qui régissent le programme de visa H-1B, créé par le Congrès dans le cadre de la loi sur l’immigration de 1990.
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Ce que l’ordre de Trump exige
La proclamation de Trump, publiée le mois dernier, stipule que toutes les demandes de visa H-1B déposées à partir de 2026 devront être accompagnées d’un paiement unique de 100 000 dollars.
L’ordre ne s’applique pas aux renouvellements ou aux titulaires de visa actuels, mais il représente une augmentation importante par rapport aux frais de parrainage existants, soit environ 2 000 à 5 000 dollars par demande.
La Maison Blanche soutient que ces frais élevés réduiront les abus du système de visa et encourageront les entreprises à donner la priorité aux travailleurs américains.
Les critiques rétorquent que cette mesure équivaut à une interdiction quasi-totale du programme et qu’elle menace la main-d’œuvre américaine dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques.
Réactions divergentes des milieux des affaires et universitaires
Le procès met en évidence les profondes divisions au sein de la communauté des affaires américaine sur le sujet. Les entreprises technologiques, dont Amazon.com Inc. (NASDAQ: AMZN), Alphabet Inc. (NASDAQ: GOOG) (NASDAQ: GOOGL), Microsoft Corporation (NASDAQ: MSFT) et Meta Platforms, Inc. (NASDAQ: META), sont parmi les plus grands utilisateurs de visas H-1B.
Le PDG de Nvidia Corporation (NASDAQ: NVDA), Jensen Huang a approuvé le mouvement de Trump, le qualifiant de “très bon début” et liant la réputation de l’Amérique au “rêve américain”. Le co-fondateur de Netflix Inc. (NASDAQ: NFLX) Reed Hastings a également soutenu le plan, le décrivant comme “une excellente solution”.
Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon a exhorté l’administration à envisager “une bonne politique d’immigration”, tandis que l’investisseur Kevin O’Leary a averti que cette règle « nuirait à l’innovation sur le long terme ».
Le lauréat du prix Nobel Paul Krugman a qualifié cette mesure de “désastreuse” pour la compétitivité mondiale de l’Amérique dans les domaines de la technologie, de l’éducation et de la recherche.
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