Charlie Javice, une fondatrice de startup condamnée, fait face à des allégations selon lesquelles elle aurait facturé ses frais personnels à JPMorgan Chase & Co.(NYSE:JPM) dans le cadre d’une plainte de 74 millions de dollars.
Ce qui s’est passé : Javice, qui a été condamnée pour avoir fraudé JPMorgan, aurait facturé à la banque des articles personnels tels que de la crème anticellulite et des surclassements dans des hôtels de luxe. La banque a déjà été facturée plus 142 millions de dollars en frais d’avocats pour Javice et son co-dirigeant Olivier Amar afin de lutter contre les accusations fédérales de fraude.
JPMorgan tente maintenant de faire réviser l’ordonnance d’un juge afin d’empêcher toute facturation supplémentaire. Michael Pittinger, l’avocat de la banque, a décrit l’affaire comme comportant des « abus extrêmes » devant un tribunal du Delaware, selon le rapport du Wall Street Journal.
Le porte-parole de Javice, Juda Engelmayer, a nié les allégations, affirmant que les frais n’avaient pas été facturés par Javice mais par son équipe juridique. Cette dernière est accusée d’avoir soumis des factures affirmant qu’elle avait travaillé des heures « humainement impossibles ».
Javice a été reconnu coupable de quatre chefs d’accusation de fraude en mars et condamné à plus de sept ans de prison. Malgré sa condamnation, elle continue de facturer à JPMorgan des frais d’avocat liés à son appel.
JPMorgan a acquis la startup fintech de Javice, Frank, pour 175 millions de dollars en 2021. Cependant, elle a été arrêtée deux ans plus tard lorsqu’il a été révélé que la valeur de la startup était basée sur des chiffres d’abonnement falsifiés.
Pablo Rodriguez, un porte-parole de JPMorgan, a déclaré : « Nous continuons à penser que les frais d’avocats demandés par Charlie Javice et Olivier Amar sont manifestement excessifs et flagrants. »
Pourquoi c’est important : Cette affaire souligne les risques et les défis potentiels liés aux acquisitions d’entreprises. Le rachat de Frank par JPMorgan en 2021 a tourné au vinaigre lorsqu’on a découvert que la valeur de la startup avait été gonflée en raison de chiffres d’abonnements falsifiés.
La bataille juridique en cours et les coûts qui y sont associés aggravent encore la situation pour la banque. L’issue de cette affaire pourrait potentiellement influencer les futures stratégies d’acquisition et les processus de diligence raisonnable des entreprises.
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