Le département américain de la Justice (DOJ) a déposé une plainte en matière de confiscation de biens civils pour saisir environ 16 millions de dollars en cryptomonnaies détenues sur un compte Binance.
Ce qu’il s’est passé La plaigne fait suite à une enquête d’un an sur des fonds que Sam Bankman-Fried, ancien PDG de l’ancienne bourse de cryptomonnaies FTX, aurait autorisé à être utilisés pour des pots-de-vin.
Les documents judiciaires précisent que les fonds en question comprennent des jetons tels que Internet Computer (CRYPTO: ICP), Avalanche (AVAX), Ripple (CRYPTO: XRP), Cardano (CRYPTO: ADA) et Solana (CRYPTO: SOL), que l’on pense être issus de transactions illicites.
À noter que plus de la moitié des avoirs, d’une valeur de 8,5 millions de dollars, sont en solana, qui a augmenté de valeur parallèlement à la récente reprise du marché des cryptomonnaies, portant la valeur totale du compte à 16 millions de dollars.
Les origines de cette affaire remontent à novembre 2021, lorsque Bankman-Fried aurait dirigé un paiement de 40 millions de dollars (CRYPTO: USDT) des portefeuilles d’Alameda Research pour soudoyer les autorités chinoises afin de débloquer 1 milliard de dollars d’actifs cryptographiques sur deux bourses chinoises.
Le DOJ allègue que les fonds ont transité par plusieurs portefeuilles privés avant d’être déposés sur un compte Binance.
En raison de son “activité suspecte”, le compte a été signalé par les autorités pour des dépôts quasi quotidiens en stablecoins et en Bitcoin (CRYPTO: SOL), qui ont été rapidement convertis en d’autres actifs via des transactions de gré à gré – des modèles qui ont conduit le DOJ à relier les actifs au réseau de pots-de-vin.
Pourquoi c’est important Cette affaire ajoute une nouvelle dimension aux retombées de l’effondrement de FTX, qui a déjà vu Bankman-Fried être reconnu coupable de sept chefs d’accusation et condamné à 25 ans de prison.
La défense de Bankman-Fried a interjeté appel contre cette décision, alléguant que le procès avait été partial. Initialement, les accusations de pots-de-vin faisaient partie de son inculpation, mais elles ont été séparées du procès principal, qui portait sur des chefs d’accusation de fraude et de conspiration.
Dans un développement connexe, la Commission de surveillance des marchés financiers de Chypre (CySEC) a prolongé de six mois la suspension de la division européenne de FTX, FTX Europe, interdisant à cette dernière d’offrir des services, de faire de la publicité ou d’accepter de nouveaux clients jusqu’au 30 mai 2025 au moins.
Cette suspension, la quatrième depuis que la CySEC a pour la première fois suspendu les activités de FTX Europe en novembre 2022 à la suite de la faillite de FTX aux États-Unis, permet à la plateforme de finaliser les transactions et de restituer les fonds à ses clients existants.
Entre-temps, aux États-Unis, le DOJ cherche à récupérer jusqu’à 13,25 millions de dollars de dons politiques liés à d’anciens dirigeants de FTX.
Le juge Lewis Kaplan, qui supervise les affaires pénales contre Bankman-Fried et ses associés, a récemment accordé une prolongation à ce dernier pour les négociations avec les comités d’action politique (PAC) impliqués dans ces contributions, jusqu’au 15 janvier 2025.
Les implications de ces événements seront discutées lors de la conférence Future of Digital Assets organisée par Benzinga le 19 novembre, où des personnalités de premier plan évoqueront les défis réglementaires et le paysage en constante évolution des actifs numériques.
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