La récente transformation du Bitcoin (CRYPTO: BTC) a amené beaucoup à se demander : “Qu’est-ce qui a exactement changé ?” La monnaie n’est plus seulement un actif spéculatif, mais un instrument macroéconomique stratégique façonné par des institutions centralisées, des stratégies de richesse souveraine et une infrastructure financière à long terme.
Ce qui s’est passé : Lundi, l’exchange américain de cryptomonnaie Gemini a noté dans un tweet que le tournant décisif du Bitcoin avait eu lieu en mars, lorsque les États-Unis ont officiellement lancé leur réserve stratégique en Bitcoin (SBR), élevant le roi de la cryptographie au niveau d’actif macroéconomique souverain, au même titre que l’or et le pétrole.
Ce mouvement a marqué le début de l’ère institutionnelle du Bitcoin, définie par des flux structurels provenant des trésors souverains et corporatifs, une volatilité en déclin et une stabilité accrue du marché
Un des principaux moteurs de cette transformation est qu’aujourd’hui, plus de 30 % de l’offre en circulation du Bitcoin est détenue par 216 entités centralisées, y compris des exchanges, des ETF/fonds, des sociétés publiques et privées, des gouvernements et des contrats DeFi.
Un autre facteur est la concentration parmi les principaux acteurs : entre 65 % et 90 % du Bitcoin dans la plupart des catégories institutionnelles est contrôlé par les 3 premières entités, avec les entreprises privées étant le segment légèrement plus distribué. Cependant, c’est toujours les premiers utilisateurs qui dominent et définissent l’ensemble des structures institutionnelles.
Gemini souligne qu’au cours des 3 dernières années, la volatilité des prix du Bitcoin s’est régulièrement calmée, le rendant ainsi plus prévisible et plus attractif pour les capitaux à long terme. Les 30,9 % de l’offre détenus par les trésors institutionnels ajoutent un soutien structurel, aidant à supprimer les mouvements de prix sauvages.
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Pourquoi c’est important Gemini souligne également la réflexivité du Bitcoin, c’est-à-dire le fait que des flux de capitaux ne dépassant pas le trillion peuvent pourtant provoquer des augmentations de prix disproportionnées. En moyenne, 1 $ d’investissement ajoute 1,70 $ à la capitalisation boursière du Bitcoin, sur les marchés haussiers, l’impact monte à 3,70 $ et en quelques coups, il peut même atteindre 25 $ par dollar investi.
Cette dynamique rend la participation souveraine et institutionnelle encore plus puissante, avec le potentiel de stimuler des hausses de prix auto-renforçantes.
En un mot, le Bitcoin n’est plus seulement un actif spéculatif. Il devient un outil macroéconomique stratégique, façonné par des institutions centralisées, des stratégies de richesse souveraine et une infrastructure financière à long terme.
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