Anthony Scaramucci, fondateur de SkyBridge Capital et personnalité bien connue dans les milieux financiers, a une perspective audacieuse sur le paysage de la dette américaine et sur la trajectoire potentielle du Bitcoin.
Alors que le pays se dirige vers des élections cruciales le 5 novembre, les discussions sur la soutenabilité de la dette et les stratégies économiques se sont intensifiées. Le déficit budgétaire des États-Unis pour l’exercice se terminant le 30 septembre a augmenté de 8 % pour atteindre 1,833 billion de dollars – se classant ainsi au troisième rang de son histoire.
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Cette situation a fait naître des peurs de défauts techniques et d’un autre impasse sur le plafond de la dette. Malgré ces signaux menaçants, Scaramucci affiche une confiance en la capacité de l’Amérique à éviter une crise de la dette généralisée en empruntant un chemin quelque peu atypique : en laissant l’inflation grimper.
“Beaucoup de personnes pensent que les Etats-Unis sont sur le point de faire face à une crise de la dette énorme. Et je pense que nous allons résoudre ce problème et que cela n’arrivera pas,” a déclaré Scaramucci lors du Forum mondial des marchés de Reuters.
Cette confiance en l’économie américaine contraste avec la prudence de nombreux acteurs du marché qui craignent qu’une escalade de la dette n’entraîne une autre dégradation de la note de crédit. La stratégie qu’il propose pourrait ne pas être sans coût – les épargnants et les ménages à revenus modestes à intermédiaires pourraient s’en mordre les doigts si l’inflation diminue la valeur de la monnaie.
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Cependant, Scaramucci laisse entendre que cette hausse maîtrisée de l’inflation pourrait être le moindre mal nécessaire pour stabiliser les fondations économiques.
Dans l’arène des programmes économiques, Scaramucci intervient avec une préférence qui pourrait surprendre certains. Il préfère le plan économique proposé par la vice-présidente Kamala Harris à celui de l’ancien président Donald Trump. “Je préfère le plan de Harris. Mes collègues de Wall Street non,” a fait remarquer Scaramucci, faisant allusion à l’orientation de la rue vers les politiques de Trump, considérées comme plus favorables aux entreprises et plus légères en matière de réglementation. C’est pourquoi Wall Street parie sur Trump, espérant des gains liés à la déréglementation et à une posture favorable au marché.
Entre-temps, la campagne de l’ancien président a suscité des spéculations sur les politiques cryptomonnaies qui pourraient façonner davantage les marchés financiers. Trump a promis de transformer les États-Unis en «capitale mondiale des cryptomonnaies», une promesse qui a suscité l’espoir des investisseurs en cryptomonnaies et a poussé le Bitcoin à se rapprocher d’un sommet record.
Cependant, Scaramucci se concentre davantage sur les prévisions du Bitcoin, plus mesurées mais tout aussi impressionnantes. Il prévoit qu’à la mi-2026, le Bitcoin pourrait atteindre 170 000 dollars, soit près de trois fois plus que sa valeur actuelle. “Je pense que cela va arriver et là encore, je parle d’un triplement en 18 à 24 mois.
Je ne pense pas que ce soit impossible pour cet actif, compte tenu de l’offre fixe limitée et de la très forte demande, a-t-il fait remarquer. ” Cette prédiction est formulée alors que le Bitcoin a déjà enregistré une hausse robuste de 69 % cette année, son cours s’établissant à 71 865 dollars lors de sa dernière transaction, ce qui témoigne de sa résilience dans un environnement réglementaire et économique caractérisé par une forte instabilité.
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