Les parieurs de Polymarket sont les plus optimistes quant à la possibilité que les manifestants du 6 janvier et Ross Ulbricht soient des candidats potentiels à une grâce de la part de Donald Trump lorsqu’il prendra ses fonctions en janvier.
Selon les marchés de prédiction, Trump a 85 % de chances de gracier les individus impliqués dans l’émeute du Capitole du 6 janvier, ce qui reflète le soutien vocal de Trump à l’égard de ceux qui ont été poursuivis dans le cadre de l’événement.
De nombreux participants au 6 janvier ont été inculpés pour des infractions telles que l’intrusion illégale, le désordre public et, dans certains cas, l’agression d’agents de la force publique.
Trump a précédemment qualifié les poursuites de débordements politiques, laissant présager une éventuelle clémence s’il revenait au pouvoir.
Ulbricht, fondateur du site Silk Road, suit de près, avec 77 % de chances de bénéficier d’une grâce, selon ses parieurs de Polymarket.
Ulbricht a été arrêté en 2013, puis condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle en 2015 pour son rôle dans la création et la gestion de Silk Road, une plateforme du darknet qui facilitait les transactions de stupéfiants, la vente de marchandises illégales et d’autres activités répréhensibles.
Malgré la nature des accusations, la sévère peine infligée à Ulbricht a suscité beaucoup de débats, un grand nombre de membres de la communauté de la cryptographie réclamant sa libération, le considérant comme un symbole de punition excessive à l’ère numérique.
Steve Bannon, ancien conseiller de Trump, a 30 % de chances de bénéficier d’une grâce.
Bannon a été reconnu coupable d’outrage au Congrès pour avoir désobéi à une assignation à comparaître du comité du 6 janvier de la Chambre des représentants, qui enquête sur l’émeute du Capitole.
Trump l’avait déjà gracié en 2021 pour des accusations liées à la fraude auprès des donateurs d’une campagne de collecte de fonds.
Les liens étroits de Bannon avec Trump et l’historique de clémence judiciaire dont il a bénéficié de la part de l’ancien président pourraient bien faire de lui un candidat probable à une autre grâce.
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Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a 21 % de chances de bénéficier d’une grâce, selon les parieurs de Polymarket.
Assange risque l’extradition vers les États-Unis pour des accusations liées à la publication de documents classifiés de l’armée et de la diplomatie américaines.
Le gouvernement américain affirme que les actions d’Assange ont mis des vies en danger, tandis que ses partisans soutiennent qu’il a rendu un service public en exposant les secrets du gouvernement.
L’affaire Assange est devenue un point focal pour les défenseurs de la liberté de la presse, bien que sa grâce potentielle reste controversée.
Edward Snowden a 16 % de chances de bénéficier d’une grâce, et est également considéré comme un candidat possible à une grâce.
Snowden, ancien sous-traitant de la NSA, a divulgué en 2013 des informations classifiées sur les programmes de surveillance du gouvernement américain.
Pour éviter d’être poursuivi, il a fui en Russie, et reste une figure controversée, certains le considérant comme un lanceur d’alerte et d’autres comme un traître.
Les défenseurs de Snowden continuent de réclamer sa grâce, faisant valoir que ses divulgations étaient dans l’intérêt public.
Fait intéressant, les parieurs de Polymarket ont également accordé une probabilité de 14 % à Trump pour qu’il se pardonne lui-même, un mouvement sans précédent sur le plan juridique qui susciterait probablement un intense débat constitutionnel.
L’idée d’une auto-grâce a été évoquée depuis le mandat précédent de Trump, mais sa légalité reste inconnue.
Les autres personnalités notables de la liste de Polymarket incluent Hunter Biden (7 %), qui fait l’objet d’enquêtes en cours concernant ses transactions commerciales et des questions fiscales, et Sam Bankman-Fried (5 %), l’ancien PDG de FTX qui a été arrêté et inculpé pour fraude à la suite de la débâcle de sa plateforme d’échange de crypto-monnaies.
Pendant ce temps, le conseiller spécial Jack Smith a l’intention de mettre fin aux poursuites pénales engagées contre Trump avant qu’il ne prenne ses fonctions, selon un rapport.
L’investiture de Trump mettra fin aux poursuites pénales en cours liées à sa rétention de documents classifiés et à ses efforts pour annuler les résultats des élections de 2020, conformément à la politique du ministère de la Justice qui interdit de poursuivre de telles affaires contre un président en poste.
Cette décision écarte la plus grande menace juridique pesant sur Trump et ouvre la voie à d’éventuelles grâces pour ses alliés et autres personnalités controversées.
La possibilité de ces grâces de haut niveau, ainsi que leurs implications pour la politique et les finances américaines, sera un sujet central de l’événement Future of Digital Assets de Benzinga le 19 novembre.
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