LUGANO, Italie, 8 octobre 2023 /PRNewswire/ — The Burden of Skin Disease in Europe (Le fardeau des maladies de la peau en Europe), une importante étude paneuropéenne analysant 19 015 personnes atteintes de diverses maladies de la peau, a révélé l’énorme fardeau psychologique que représente la vie avec une maladie.
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Publiée aujourd’hui dans le Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology (JEADV), l’étude a notamment examiné l’acné, la dermatite atopique, l’alopécie, le psoriasis et les maladies sexuellement transmissibles (MST).
Selon l’étude, 88 % des patients atteints d’une maladie de la peau considèrent que leur maladie est gênante dans leur vie personnelle, et 83 % d’entre eux déclarent la même chose pour leur vie professionnelle. De plus, près de 25 % des personnes interrogées ont déclaré avoir changé d’activité professionnelle en raison de leur maladie. En outre, les patients atteints d’acné (48 %) et d’urticaire (60 %) ont déclaré que leur vie professionnelle était particulièrement perturbée.
Les résultats précédents de l’étude montrent que près de la moitié de la population européenne adulte a déclaré avoir au moins une maladie dermatologique. La prévalence des maladies de la peau est probablement significativement plus élevée que cela, car 40 % des cancers de la peau et des diagnostics de MST restent non reconnus lors de la première consultation.
Mme Marie-Aleth Richard, autrice principale de la recherche, a commenté : « Cette étude met en évidence le défi psychosocial alarmant auquel font face les personnes atteintes de maladies de la peau et souligne la nécessité de leur fournir un soutien psychologique et d’atténuer la stigmatisation qu’elles subissent dans leur vie personnelle et professionnelle. Ayant un impact profond sur la santé mentale, ces maladies courantes ont des conséquences considérables sur la qualité de vie des patients. »
Malgré leur prévalence élevée et leur impact psychologique et physique, les maladies de la peau reçoivent une attention limitée en matière de politiques, de recherche et de financement. Le parcours des patients est souvent complexe, beaucoup évitant les consultations médicales, ce qui contribue à un véritable fardeau sous-estimé.
« Les maladies de la peau sont systématiquement sous-estimées, et seul un petit nombre d’interventions sur la lutte contre la stigmatisation associée ont été publiées », a ajouté Myrto Trakatelli, présidente du groupe de travail sur la représentation des intérêts de l’EADV. « Des mesures urgentes doivent être prises pour sensibiliser la population aux répercussions des maladies de la peau sur les personnes, les économies et la société, et pour veiller à ce que les patients reçoivent les soins holistiques dont ils ont besoin, y compris le soutien en santé mentale. L’élimination de la stigmatisation dans ce domaine est d’une importance capitale pour vraiment améliorer la vie des nombreux patients atteints de maladies de la peau. Nous appelons donc les décideurs à prendre des mesures concertées pour s’attaquer au fardeau physique et psychologique des maladies de la peau. »
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