DUBAI, 20 juin 2023 /PRNewswire/ — Environ deux tiers des jeunes Arabes (60 %) affirment que les relations entre l’Iran, Israël et l’Occident se détérioreront et déboucheront sur un conflit militaire. Un grand nombre d’entre eux estiment que le régime iranien deviendra encore plus autoritaire à l’avenir, près d’un tiers déclarant que l’Iran connaîtra davantage de troubles civils, voire un coup d’État.
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Les résultats de cette année mettent également en évidence l’évolution des allégeances géopolitiques dans le monde arabe, car les jeunes de la région déclarent qu’ils considèrent la Turquie et la Chine comme des alliés plus forts de leur pays que les puissances traditionnelles telles que les États-Unis et la Russie.
Telles sont quelques-unes des principales conclusions de la 15e enquête annuelle ASDA’A BCW sur la jeunesse arabe, dévoilée aujourd’hui par ASDA’A BCW, la principale agence de conseil en communication du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Cette enquête est la plus grande étude de ce type sur le plus grand groupe démographique de la région MENA, qui compte plus de 200 millions de jeunes. Les conclusions de cette année montrent que les jeunes hommes et femmes arabes « vivent une nouvelle réalité », le thème principal de l’enquête 2023.
ASDA’A BCW a demandé à SixthFactor Consulting, une société de recherche de premier plan, de mener des entretiens en face à face avec 3 600 citoyens arabes âgés de 18 à 24 ans dans leur pays d’origine, du 27 mars au 12 avril 2023. Le plus grand échantillon de l’histoire de l’enquête a été réparti équitablement entre hommes et femmes dans 53 villes de 18 États arabes, y compris, pour la première fois, le Sud-Soudan.
Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis 75 ans, ne se réglera pas de sitôt
La jeunesse arabe est pessimiste quant aux perspectives de paix dans les territoires palestiniens, la plupart des personnes interrogées estimant que le conflit entre Palestiniens et Israéliens, qui dure depuis 75 ans, ne pourra pas être résolu dans les cinq prochaines années.
En outre, près de quatre jeunes Arabes sur dix (39 %) estiment qu’en raison des priorités nationales croissantes, le conflit ne bénéficie pas d’une attention suffisante de la part du monde arabe. Ce pourcentage passe à plus de la moitié (51 %) dans la région du Levant, qui comprend les Territoires palestiniens.
Une divergence de vues sur le rapprochement avec Israël
À la question de savoir s’ils soutenaient ou approuveraient la décision de leur gouvernement de normaliser les relations diplomatiques avec Israël, les trois quarts (75 %) des jeunes Arabes aux Émirats arabes unis, signataires des accords d’Abraham, ont répondu qu’ils étaient favorables à la normalisation. Un tiers des répondants au Bahreïn, le premier pays à avoir signé l’accord, ont déclaré la même chose. Au Soudan, en revanche, quatrième pays arabe à établir des liens diplomatiques complets avec Israël, 94 % des personnes interrogées sont contre une telle normalisation.
Évolution des allégeances géopolitiques
Parmi les nations non arabes, 82 % des jeunes Arabes ont désigné la Turquie comme un « allié fort » ou « un certain allié de leur pays », suivie par la Chine (80 %), le Royaume-Uni (79 %), l’Allemagne (78 %) et la France (74 %). Les États-Unis se classent au septième rang, avec 72 % des voix, juste derrière l’Inde (73 %). La Russie, qui figurait parmi les trois premiers alliés dans l’étude de l’année dernière, se classe désormais à la neuvième place, considérée comme un allié par 63 % des personnes interrogées, derrière le Pakistan (69 %).
Parrallèlement, ils affirment que les États-Unis continuent d’exercer la plus grande influence dans le monde arabe. Toutefois, la plupart des personnes interrogées souhaiteraient que les États-Unis soient moins impliqués dans les affaires du Moyen-Orient, près des deux tiers d’entre elles se déclarant « tout à fait ou quelque peu favorables » à un désengagement des États-Unis dans la région.
Points de vue sur les « nations modèles »
Pour la douzième année consécutive depuis que l’on a demandé aux jeunes Arabes de nommer les pays qu’ils considèrent comme des « nations modèles », ils ont déclaré que les Émirats arabes unis étaient le pays dans lequel ils aimeraient le plus vivre et celui dont ils aimeraient le plus voir leur propre pays s’inspirer.
Près d’un jeune Arabe sur quatre (24 %) a cité les Émirats arabes unis comme le pays dans lequel il aimerait le plus vivre, suivi des États-Unis (19 %), du Canada (19 %), du Qatar (14 %) et du Royaume-Uni (13 %). Les Émirats arabes unis ont également été désignés comme le pays que la plupart des jeunes Arabes voudraient voir leur propre pays imiter, et ce pour la douzième année consécutive. Les Émirats arabes unis ont été identifiés par 22 % des jeunes hommes et femmes arabes, devant les États-Unis (19 %), le Canada (16 %), le Qatar (15 %), l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni, qui occupent conjointement la cinquième place (11 %).
Sunil John, président de la région MENA du BCW et fondateur de l’ASDA’A BCW, qui a dirigé l’enquête au cours des 15 dernières années, a déclaré : « L’enquête annuelle ASDA’A BCW sur la jeunesse arabe s’est révélée être une ressource indispensable pour les décideurs mondiaux des gouvernements et des entreprises qui cherchent à mieux comprendre une région de plus en plus influente dans les affaires mondiales, mais qui reste une énigme pour beaucoup. Une fois de plus, l’étude apporte un éclairage nouveau sur l’évolution du paysage géopolitique du monde arabe. »
Dans les prochaines semaines, ASDA’A BCW publiera des informations sur les cinq autres thèmes couverts par l’étude Ma politique, Mes moyens de subsistance, Mon identité, Mes aspirations et Mon mode de vie. Pour en savoir plus sur les conclusions de l’étude, rendez-vous sur arabyouthsurvey.com
Photo – https://mma.prnewswire.com/media/2105568/ASDA_A_BCW_Arab_Youth_Survey.jpg
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