Financing the transition: the costs of avoiding deforestation

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Un nouveau rapport de l’ETC met en évidence les défis financiers et la nécessité de s’attaquer aux facteurs fondamentaux de la déforestation

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LONDRES, 20 avril 2023 /PRNewswire/ — La commission mondiale Energy Transitions Commission (ETC) a publié un nouveau rapport intitulé Financing the Transition: the costs of avoiding deforestation (Financer la transition : le coût pour éviter la déforestation), qui présente une nouvelle analyse de ce que pourrait coûter la suppression de l’incitation économique à couper les arbres. Le rapport explore le rôle que peuvent jouer les prêts concessionnels et les subventions pour éviter la déforestation tropicale d’ici 2030.

Infographic of concessional/grant payments required to finance the transition

 

Il s’agit d’un rapport complémentaire au rapport Financing the Transition:How to make the money flow for a net-zero economy (Financer la transition : Comment faire circuler l’argent pour une économie zéro émission nette) publié en mars 2023. Ce rapport met en évidence l’ampleur des financements nécessaires pour mettre en place une économie mondiale zéro émission nette et limiter le réchauffement climatique à 1,5° C. Il établit une distinction entre deux catégories de flux financiers conceptuellement différents :

  • Investissements de capitaux dans les technologies et les actifs nécessaires pour créer une économie zéro carbone d’ici au milieu du siècle. Dans certains cas, ces investissements ne pourront pas avoir lieu sans changements politiques visant à réduire les risques et le coût du capital. Cependant, en principe, ces investissements offrent un rendement positif aux investisseurs et aux prêteurs. En moyenne, 3,5 billions de dollars par an seront probablement nécessaires d’ici à 2050.
  • Des prêts concessionnels/des subventions pour financer les actions de décarbonation qui sont essentielles pour limiter le réchauffement à 1,5° C, mais qui ne se feront pas assez rapidement si l’on ne paie pas les acteurs économiques pour les dédommager des opportunités de profit perdues. Ces prêts sont nécessaires pour réduire progressivement la production de charbon au lieu de se concentrer sur ce qui est rentable, limiter la déforestation et payer l’élimination du dioxyde de carbone de l’atmosphère. Environ 300 milliards de dollars par an seront probablement nécessaires dans les pays à revenu moyen et faible au cours de cette décennie.

Le coût pour éviter la déforestation

La déforestation causée par l’homme est responsable de près de 15 % des émissions totales de CO2. Malgré les nombreux engagements pris pour y mettre un terme, nous ne voyons aucun signe de ralentissement. De nombreux rapports ont estimé le coût de la tonne de CO2 économisée en évitant la déforestation, mais peu ont tenté d’estimer ce qu’il en coûterait pour y mettre un point final. Le nouveau rapport de l’ETC, Financing the transition: the costs of avoiding deforestation, estime l’ordre de grandeur des prêts concessionnels/subventions nécessaires pour dédommager les propriétaires de terres qui ne pourraient plus couper les arbres des forêts tropicales à des fins lucratives (par exemple, pour élever du bétail ou cultiver des produits de base).

Le rapport conclut que le coût de la protection de toutes les forêts présentant un haut risque de déforestation à l’horizon 2030 serait si élevé (plus de 130 milliards de dollars par an) qu’il n’est pas envisageable de supposer que des prêts concessionnels/des subventions de cette ampleur (payés par les entreprises via les marchés de la compensation carbone volontaire, la philanthropie et les pays à revenu élevé) seront un jour disponibles. À l’heure actuelle, les financements nationaux et internationaux destinés à la protection des forêts ne représentent que 2 à 3 milliards de dollars par an.[1]

Des actions non financières seront également requises pour mettre un terme à la déforestation, par le biais d’une combinaison de mesures :

  • Une réduction de la demande des consommateurs pour les principaux produits qui rentabilisent la déforestation (notamment la viande et l’huile de palme).
  • Le développement d’activités alternatives qui peuvent exploiter les forêts (par exemple, l’écotourisme et diverses formes d’agroforesterie durable).
  • Les actions gouvernementales visant à rendre la déforestation illégale, si elles sont combinées à une mise en œuvre efficace.

Mais la mise en œuvre de ces actions prendra du temps et leur impact sera probablement insuffisant pendant de nombreuses années. Il sera donc essentiel, au cours de la prochaine décennie, de mettre en place un certain niveau de prêts concessionnels/subventions pour compenser l’incitation à couper les arbres, afin de limiter la déforestation et de gagner du temps avant que des changements politiques plus fondamentaux ne puissent être mis en place.

L’ETC conclut cette nouvelle analyse en déclarant qu’au moins 130 milliards de dollars par an pourraient contribuer de manière significative à éviter la déforestation, si ce financement est ciblé sur certaines des zones les plus menacées de la forêt tropicale, soit une multiplication par 50 du financement forestier actuel.

« Sans un flux important de prêts concessionnels/subvention, la diminution de la déforestation interviendra trop tard pour permettre de limiter le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2° C, et encore moins à 1,5° C. Mais le financement ne peut à lui seul mettre fin à la déforestation. Il est également essentiel de prendre des mesures pour réduire les demandes qui sont à l’origine de la déforestation. Cela doit être une priorité pour les gouvernements, les entreprises et les consommateurs », a déclaré Adair Turner, président d’Energy Transitions Commission.

La question de savoir qui pourrait financer ce flux nécessaire est abordée dans le rapport principal sur le financement (chapitre 5, pages 65-72). Nous présentons une stratégie de financement ambitieuse, mais réalisable, par les gouvernements des pays à revenu élevé, les entreprises via les marchés de la compensation carbone volontaire et les philanthropes.  La question de savoir comment garantir que les projets de déforestation évitée et les crédits carbone qui en découlent permettent réellement de réduire les émissions est abordée dans notre rapport Mind the Gap (chapitre 5, pages 70-83), où nous discutons des principes fondamentaux nécessaires à l’intégrité des marchés du carbone.

Pour lire le rapport complémentaire, rendez-vous sur : https://www.energy-transitions.org/publications/financing-the-transition-etc-avoiding-deforestation/[Le rapport complémentaire sera en ligne à partir de 00:01 BST, le 19 avril]

Pour lire le rapport Financing the Transition: How to make the money flow for a net-zero economy, consultez : https://www.energy-transitions.org/publications/financing-the-transition-etc/

Notes à l’intention des rédacteurs

Financer la transition : le coût de la prévention de la déforestation est une analyse complémentaire élaborée par l’équipe de l’ETC. Il n’a pas été demandé aux membres de l’ETC d’approuver ce rapport spécifiquement.

Pour plus d’informations sur l’ETC, veuillez consulter : https://www.energy-transitions.org

Le rapport principal et les infographies sont disponibles à l’adresse suivante : https://www.energy-transitions.org/publications/financing-the-transition/

Financing the Transition: How to make the money flow for a net-zero economy a été publié par l’ETC en mars 2023. Ce rapport souligne que les investissements dans les énergies propres doivent quadrupler au cours des deux prochaines décennies selon l’Energy Transitions Commission (ETC). Environ 3,5 billions de dollars par an d’investissements de capitaux seront nécessaires en moyenne d’ici à 2050 pour construire une économie mondiale zéro émission nette, contre 1 billion de dollars par an aujourd’hui. Sur ce montant, 70 % sont nécessaires pour la production, le transport et la distribution d’électricité à faible teneur en carbone, qui sous-tendent la décarbonation dans presque tous les secteurs de l’économie. Une partie des investissements nécessaires sera compensée par une réduction des investissements dans les combustibles fossiles, ce qui ramènera le besoin de 3,5 billions de dollars par an à un montant net de3 billions de dollars. Cela équivaut à 1,3 % de la moyenne annuelle estimée du PIB mondial au cours des 30 prochaines années.

[1] Forest Declaration Assessment (2022), Are we on track for 2030?

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