La crise du S&P 500 va-t-elle se poursuivre en septembre ?

Le marché est sur la défensive, après avoir cédé l'avantage acquis à la mi-juin. Voici tous les détails.

La crise du S&P 500 va-t-elle se poursuivre en septembre ?
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Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a effrayé les investisseurs vendredi avec ses commentaires sur l’inflation et les perspectives de politique monétaire.

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Alors que la saison des rapports du deuxième trimestre touche à sa fin, le marché entre dans une période de répit, caractérisée par très peu de catalyseurs de négociation. L’indice S&P 500 a touché son creux de 52 semaines à 3 636,87 le 17 juin avant de connaître un début de reprise. À partir de ce plancher, l’indice a atteint un sommet de 4 325,28 le 16 août, ce qui correspond à un gain d’environ 19 % entre le creux et le sommet.

Depuis, il a nouveau perdu du terrain. L’indice élargi n’est pas encore dans le vert pour l’année, ayant chuté d’environ 15 % depuis le début de l’année.

Les performances passées ternissent les espoirs

Historiquement, le mois de septembre n’est pas très positif pour les actions. Le S&P 500 a enregistré une perte moyenne d’environ 1 % en septembre, selon Barron’s, qui cite des données remontant à 1928.

Les données partagées par la plateforme de trading Trend Spider confirment cette tendance. Apple Inc (NASDAQ:AAPL) a clôturé 70 % du temps dans le rouge au mois de la rentrée, indique la plateforme sur Twitter. Cela n’est pas de bon augure pour le S&P 500, étant donné que la firme à la pomme a une pondération de 7,4 % dans l’indice.

Les investisseurs ont également commencé à anticiper une baisse plus importante à court terme. Les positions courtes nettes par rapport aux contrats à terme sur le S&P 500 ont augmenté ces derniers mois pour atteindre le niveau le plus élevé depuis environ deux ans, indique un article du Wall Street Journal. L’Invesco QQQ Trust (NASDAQ:QQQ), un fonds négocié en bourse qui suit les actions technologiques de premier plan, a connu une augmentation de l’intérêt à court terme à environ 25 milliards de dollars ou 14 % de son flottant au cours de la période 30 jours se terminant mercredi, indiquent les données de S3 Partners.

Les crypto-monnaies risquent un destin similaire

Les crypto-monnaies, qui ont touché le fond bien avant le marché des actions, ont fait l’objet d’une forte pression à la vente cette année. Les prix du Bitcoin (CRYPTO:BTC), pièce maîtresse de la crypto-sphère, a touché le bas du niveau de 20 000 dollars, se positionnant bien loin de son sommet historique de 68 789,63 dollars atteint le 10 novembre 2021.

Le mois de septembre a été le pire mois pour le bitcoin depuis 2013, le jeton ayant décliné au cours de sept des neuf dernières années, a affirmé le gestionnaire de fonds Gary Black, citant les données de Coinglass. La baisse moyenne des prix en septembre s’élève à -6 %. L’expert a remarqué que cette tendance est similaire à celle observée sur le marché des actions, lequel a enregistré une baisse moyenne de 0,7 % durant les vingt-cinq années précédentes.

Des données clés sont à venir

D’ici la réunion de septembre du Comité fédéral du marché libre, les investisseurs doivent digérer un rapport mensuel sur l’emploi et un rapport sur l’inflation, susceptibles d’influencer sensiblement la décision de la Fed. Pour l’instant, les responsables de la banque centrale américaine prévoient une nouvelle hausse de 75 points de base des fonds fédéraux.

La présidente de la Réserve fédérale de Cleveland, Loretta Mester, aurait déclaré samedi à Reuters que l’ampleur de la hausse des taux lors de la réunion de septembre dépendra des données sur l’inflation qui seront publiées entre-temps. À son avis, le taux directeur devrait se situer un peu au-dessus de 4 % au début de l’année prochaine et rester à ce niveau pendant toute l’année 2023.

Le SPDR S&P 500 ETF Trust (NYSE:SPY) a terminé la séance de vendredi en baisse de 3,38 % à 405,31, selon les données de Benzinga Pro.