Le Laboratoire Watchfrog valide une nouvelle méthode pour identifier les perturbateurs endocriniens.

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EVRY, France, 7 juillet 2022 /PRNewswire/ — Les nations membres de l’Organisation de Coopération pour le Développement Economique (OCDE) ont adopté une nouvelle méthode, la Test Guideline n°251 (TG n°251), venant renforcer les stratégies d’évaluation des substances chimiques perturbatrices endocriniennes.

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Embryon de poisson. La fluorescence dans les reins révèle l’action des perturbateurs androgéniques.

Le test RADAR (Rapid Androgen Disruption Activity Reporter) TG n°251 permet de révéler les substances qui perturbent les hormones androgènes essentielles à l’ensemble des vertébrés. Ces hormones dîtes stéroïdiennes sont nécessaires au développement des caractéristiques masculines, mais également synthétisées chez la femme pour assurer la production d’œstrogènes, et participent à plusieurs fonctions chez l’homme comme la femme. La perturbation de l’équilibre hormonal est susceptible d’induire infertilité, troubles du développement, dérégulations du cycle et même des tumeurs.

La TG n° 251, développée par le Laboratoire Watchfrog (Genopole Evry, France), spin-off du CNRS – Museum National d’Histoire Naturelle, est la seconde méthode portée par le laboratoire français à être validée au niveau international. Grâce à des essais interlaboratoires sur plusieurs continents et au soutien des organisations britanniques et française DEFRA, Public Health UK et INERIS, la méthode de test a pu être validée par les experts de l’OCDE. Cette adoption est une avancée décisive pour permettre l’évaluation des substances dans le cadre de la réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens, tout en réduisant l’expérimentation animale.

« Les tests disponibles jusque-là nécessitent une mise en œuvre plus lourde ne facilitant pas l’évaluation d’un grand nombre de substances sur le marché. Cette méthode de test associe les avantages éthiques de travailler sur des stades larvaires millimétriques in vitro et apporte un poids de la preuve néanmoins important pour démontrer les possibles effets perturbateurs sur les stades embryonnaires précoces très sensibles aux fluctuations hormonales » explique Gregory Lemkine, qui dirige Watchfrog. Tout en contribuant à remplacer les tests sur les mammifères et en limitant la souffrance animale, le test RADAR permet aussi de réduire de manière significative les couts de l’évaluation des produits chimiques pour l’industrie. 

Seule méthode alternative sur cet axe sexuel, le test RADAR est spécifique des perturbateurs des hormones androgènes. D’autres tests, suivant la même approche, pour les autres types d’hormones sont déjà en œuvre : le REACTIV pour les œstrogènes et le XETA pour les hormones thyroïdiennes. Le test thyroïdien XETA, déjà validé en 2019 par l’OCDE comme TG n°248, a permis l’évaluation de nombreuses substances phytosanitaires et biocides, faisant de Watchfrog le premier laboratoire français à valider ses méthodes de test au niveau international.

Suite à cette reconnaissance internationale, le test sera disponible dans le monde très prochainement auprès d’un réseau de laboratoires partenaires qui adopte actuellement cette méthode.

Photo: https://mma.prnewswire.com/media/1854414/Watchfrog_Fish_Embryo.jpg