LES GRAISSES SATURÉES SONT-ELLES NOCIVES ? COMPETERE DISSIPE LES FAUSSES CROYANCES CONCERNANT LES RÉGIMES ALIMENTAIRES SAINS

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L’huile de palme soumise à enquête : aucun de ses composants spécifiques ne menace notre santé

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ROME, 25 mars 2022 /PRNewswire/ — Après que de nombreux producteurs alimentaires soient revenus à l’utilisation de l’huile de palme en raison de la pénurie soudaine d’huile de tournesol, les consommateurs et les responsables politiques sont désireux de connaître l’impact des graisses saturées dans leur alimentation quotidienne. L’huile de palme a déjà été remplacée parce qu’elle comporte une part de graisses saturées. Les étiquettes « sans huile de palme » ou « faible teneur en graisses saturées » sont utilisées pour convaincre les consommateurs que le produit sans huile de palme est plus sain.

Des réponses à cette question ont été proposées lors de la table ronde Saturated Fats, debunking the myth (Les graisses saturées, déconstruire le mythe) organisée par Competere, à laquelle ont participé Francesco Visioli, professeur de nutrition à l’Université de Padoue, le Dr Kalyana Sundram, consultant pour le CPOPC – Council of Palm Oil Producing Countries avec plus de 40 ans d’expérience dans le domaine des propriétés des huiles et des graisses, ainsi que le fondateur et président de Competere, Pietro Paganini.

La discussion a mis en évidence la nécessité d’évaluer la complexité du paysage des acides gras non-saturés, une catégorie très hétérogène qui recouvre une variété d’effets métaboliques. Les intervenants ont réfuté la théorie selon laquelle toute la catégorie des graisses saturées est considérée comme néfaste pour la santé en raison de son effet sur les concentrations de cholestérol LDL, le facteur de risque cardiovasculaire le plus courant.

« En Italie et en Europe, la plus grande partie des graisses saturées alimentaires provient en fait des produits laitiers, tandis que les régimes riches en viande dans d’autres pays compliquent la possibilité d’isoler les propriétés de ces composants de l’ensemble des aliments. Après des décennies de recherche, nous pouvons conclure que la consommation de graisses saturées dans le cadre d’une alimentation équilibrée n’a pas d’effets néfastes sur la santé et que des études supplémentaires sont nécessaires pour clarifier les propriétés physio-pathologiques de cette catégorie », a déclaré le professeur Francesco Visioli.

Ces preuves revêtent une grande importance en raison d’une forte tension sur le marché des matières premières alimentaires qui a conduit de nombreuses entreprises à revenir à l’huile de palme. La littérature scientifique a montré que l’huile de palme ne contient pas de composants spécifiques susceptibles d’avoir des effets néfastes sur la santé, et qu’elle a un effet neutre sur le métabolisme du cholestérol. Ces résultats ont été confirmés par l’Istituto Superiore di SanitaÌ (Institut supérieur de la santé) et le Centro di Ricerca Alimenti e Nutrizione (Centre de recherche sur l’alimentation et la nutrition), qui ont souligné que la contribution de l’huile de palme à la consommation d’acides gras saturés est minime et, surtout, qu’il est conceptuellement erroné d’attribuer certaines étiquettes à des aliments sans tenir compte du contexte alimentaire global.

« Nous devons garantir une approche éthique de la nutrition, en cherchant ce qui est le mieux pour le consommateur. Dissipons des mythes comme celui de la nocivité intrinsèque du cholestérol : sa concentration dans le sang dépend très peu du régime alimentaire et il est important pour notre fonction métabolique. Nous avons maintenant des preuves scientifiques pour dire que, d’un point de vue nutritionnel, les graisses contenues (dans l’huile de palme) ne sont pas mauvaises en soi : nous devons en effet toujours évoquer la quantité et la qualité des aliments », a déclaré le Dr Kalyana Sundram.

« La réflexion sur les graisses saturées nous amène à déconstruire des mythes qui peuvent semer la confusion dans l’esprit des consommateurs et conduire à des contradictions comme celles que l’on observe ces jours-ci à propos du retour à l’huile de palme. La recherche a confirmé qu’aucun élément scientifique ne condamne l’huile de palme : toute tentative de l’étiqueter comme bonne ou mauvaise pourrait nous éloigner de l’idée de fournir aux consommateurs des informations sérieuses, fiables et scientifiquement prouvées pour choisir leur alimentation de manière durable », affirme Pietro Paganini.